Ucosel augmente ses capacités de stokage
C’est sur le port sud de Chalon-sur-Saône en Bourgogne, là où désormais va se concentrer l’essentiel des activités portuaires, que l’union des coopératives de Saône-et-Loire (Ucosel) a décidé d’investir 7 millions d’euros pour augmenter ses capacités de stockage de céréales. Le nouveau silo, qui sera construit pour la prochaine campagne céréalière, c’est-à-dire à l’été 2005, affichera une capacité de 30 000 tonnes. Mais Claude Braillon, directeur d’Ucosel, annonce déjà qu’il ne s’agira que d’une étape. « Notre objectif est de tendre vers une capacité de stockage de 130 000 tonnes d’ici vingt à trente ans ». En fait, la Coopérative Beaune-Verdun-Seurre et la Coopérative du Val de Saône, qui s’inscrivent toutes deux dans l’investissement à part égale, veulent voir leurs capacités communes de stockage augmenter de 50 %. Elles sont actuellement de 90 000 tonnes et établies dans le port nord de Chalon-sur-Saône.
La Coopérative Beaune-Verdun-Seurre qui était également partenaire du projet de Pagny, porté par Dijon Céréales, justifie son engagement dans le nouvel investissement de Chalon-sur-Saône, par l’obligation d’augmenter sa potentialité pour les exportations en direction du Maghreb. « 80 % des céréales que commercialise l’Ucosel partent à l’exportation. L’objectif est donc d’avoir des ports stratégiques sur le Val de Saône. Étant entendu que 95 % de nos céréales exportées partent par bateau à destination de l’Italie, du Moyen-Orient et du Maghreb, principalement l’Algérie » précise Claude Braillon.
Développer les marchés méditerranéens
Pour son commerce avec les ports de la Méditerranée, Ucosel, qui en 2003 a transporté 200 000 tonnes de céréales, dont 45 % de blé et 40 % de maïs, s’appuie sur une soixantaine de bateaux fluvio-maritimes d’une capacité de 1500 à 2000 tonnes, présentant l’énorme avantage de pouvoir effectuer le voyage d’une seule traite. Mais Ucosel utilise aussi les structures d’Aproport, la structure de la chambre de commerce qui dispose d’installations à Port Saint-Louis du Rhône, où là, il est possible de charger des bateaux de 6 000 tonnes.