Truffes : il n’y a pas que la melanosporum
La Fédération française des Trufficulteurs (FFT) a présenté hier six cahiers représentant la synthèse des expérimentations menées en France dans le cadre des contrats de Plan Etat-Régions depuis 1993 en vue de relancer une production en déclin (lire LM du 18 septembre dernier). Les résultats présentés hier montrent l’intérêt des plants contrôlés, confirment les performances élevées du chêne vert pour la pousse, ont permis une meilleure connaissance du fonctionnement des sols truffiers, du rôle du climat et de son anticipation ou encore de comprendre les fonctions de la flore et de la faune auxiliaire (ou antagoniste) et enfin permis de préciser les meilleurs pratiques culturales pour développer la production. Si la melanosporum, l’espèce la plus convoitée, est en baisse en France et en Europe, les trufficulteurs ont mis en évidence le potentiel de production d’autres espèces comme la truffe de Bourgogne ou la truffe d’été, « avec des spécificités techniques qui sont prises en compte dans une expérimentation spécifique. »
Une politique volontariste a conduit à un effort de plantation qui se poursuit à une cadence d’environ 800 à 1 000 hectares par an, rappelle la FFT. Aux truffières naturelles ou anciennes se sont ajoutés en 20 ans 12 à 15 000 hectares de nouvelles plantations ce qui répond aux besoins de rénovation de l’outil de production. Les cahiers publiés hier portent sur les expérimentations menées dans le cadre d’une concertation nationale : ils seront complétés par des documents disponibles auprès des fédérations régionales.