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Trop-plein

En fait-on trop sur le thème de la nutrition ? Oui, évidemment, et de toutes parts. Trop de discours « pour » et trop de discours « contre ». Trop de discours tout court. Sur les étiquettes, trop « d’allégations » comme on dit dans le jargon juridique d’usage. Une terminologie qui a d’ailleurs comme pris au piège la démarche d’information des industriels. En langage courant « allégation » n’est-il pas synonyme d’affirmation infondée, quand ce n’est pas d’affirmation franchement fantaisiste ? Mais peut-on se plaindre que les messages nutritionnels diffusés par les marques soient aujourd’hui largement disqualifiés lorsqu’une marque de thé –et pas n’importe laquelle, la première, et pas de n’importe quel groupe, l’un des premiers en Europe- affirme ex abrupto et tout à trac que celui –ou surtout celle- qui boira à sa tasse va « protéger son organisme », « détendre son esprit et décontracter son corps », et, tenez vous bien, « sublimer la beauté de son corps ». Mais il faut bien reconnaître qu’en face, on en fait trop aussi. La stratégie du discours punitif est manifestement contre-productif. Dans un intéressant numéro de Sciences et Avenir, le psychiatre Gérard Apfeldorfer porte sur eux un jugement sévère. « Les discours charlatanesques prônant tout et n’importe quoi, m’inquiètent moins que des messages sanitaires officiels tels que “mangez moins gras, moins sucré”, car ces discours diététisants ne tiennent pas compte de la pyschologie des mangeurs. » Si le consommateur peut se passer de tabac, il ne peut en effet pas encore se passer de manger. Or la seule vertu nutritionnelle vraiment indiscutable de l’alimentation, c’est encore de satisfaire la faim.

L’aurait-on oublié ?

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