Trop de vin, pas assez de lait...
L’Onivins, vient de rectifier une nouvelle fois ses prévisions de production de vin pour 2004. Plus on avance vers ou dans la vendange plus ces prévisions gagnent en fiabilité et se transforment en estimations. Celles de l’Onivins établies au 1er septembre viennent confirmer l’abondance annoncée depuis juillet en augmentant encore celles présentées le 10 août. Les pluies d’août ont contribué à relever le volume prévu de la récolte de quelque 500 000 hectos, le portant à 58,5 M hl. Cette augmentation est le fait des vins de table et de pays qui passent de 22,6 à 23,4 à M hl, les VQPRD progressant plus modérément de 25,5 à 25,7 M hl, tandis que la production de vin apte à la production de Cognac et d’Armagnac est ajustée en baisse de 400 000 hectos à 9,45 M d’hl. La vendange 2004 sera donc bien l’une des 3 plus importante de ces dernières années après les 63 M hl de 1999 et les 59,7 de 2000. Heureusement que le marché ne se retrouve pas devant cette situation de 2 années successives d’une pléthore dont on ne voit guère comment on pourrait la résorber, la voie de la distillation généreusement ouverte alors par Bruxelles étant aujourd’hui barrée. Jean-Luc Dairien, dont le départ de la direction de l’Onivins annoncé depuis 2 semaines n’est pas encore officiellement confirmé, se prépare à léguer à son successeur, Philippe de Guénin, les dossiers de la surabondance. Ce dernier venant de l’Onilait où l’on s’alerte du recul de la collecte laitière, va y trouver quelques changements.