Traiteur : les ambitions de Jean Stalaven
Le groupe Jean Stalaven (Yffignac, Côtes d’Armor) vient de se mettre en ordre de marche pour réaliser l’objectif stratégique qu’il s’est fixé, 250 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2010, contre 150 millions aujourd’hui.
Des visées pour le moins ambitieuses qui prennent tout leur sens dans la bouche de Thierry Meuriot, président du directoire. Le groupe aux 35 000 tonnes de produits, dont 25 000 en salades, vient de se doter d‘une organisation par pôle pour y parvenir. Traiteur, charcuterie-salaison, fruits et légumes et international, auxquels il convient d’ajouter le pôle commerce et distribution qui génère à lui seul 61 millions d’euros de vente, essentiellement des produits Stalaven.
Dans ce schéma prospectif à long terme, les salades représenteraient moins qu’aujourd’hui (42 % actuellement), les plats cuisinés progresseraient à 20-25 %, les fruits et légumes passeraient à 10 à 15 %. Thierry Meuriot souligne : « cet objectif sera atteint par croissance interne et externe, rachats, prises de participation ou partenariats ».
N°1 en 2010
A terme, Stalaven veut ni plus ni moins « devenir le numéro 1 français à l’horizon 2010», revendique-t-il haut et fort, sans oublier les vertus qui font son identité : « tradition, qualité, innovation, service».
Le numéro 1 des fournisseurs aux charcuteries traiteurs de France, longtemps champion des salades à la coupe, a accéléré sa réorganisation lorsque la concurrence du libre-service et du frais emballé s’est renforcée. Il en allait de la santé du groupe qui avait affiché un résultat d’exploitation négatif de 1999 à 2002. Important investissement de maîtrise des frais fixes en 2003 -réorganisation de la chaîne logistique et informatique en 1999-2001-, extension de la plate-forme logistique en 2003 en nombre de colis traités par jour et en traçabilité.
Et, dans le cadre d’un nouveau programme (10 millions d’euros de 2005 à 2007), Stalaven va renforcer ses capacités en unités de vente consommateurs de salades, et améliorer son process de fabrication de plats cuisinés. Depuis les rations sont repassés au vert. En 2003, le résultat net a atteint 3 millions d’euros, il devrait encore progresser de 15 à 20 % en 2004, précise M. Meuriot.