Tomatoland verra le jour en Provence en 2009
Tomatoland, nouvel outil de transformation de la tomate d’industrie française, verra bien le jour en 2009 à Tarascon (13). Son p-dg, Yannick Mezzadri, place la barre très haut. « La capacité de transformation de l’usine sera de 1500 tonnes par jour pour l’exercice 2009 et 2500 t l’année suivante. Le potentiel de fabrication est donc estimé de 70 à 75 000 t en première année avant de passer à 100/120 000 t.» Sous l’égide de la Sonito (société nationale interprofessionnelle de la tomate), les négociations sur les prix des contrats ont déjà débuté avec des organisations de producteurs (OP) de Provence et Languedoc-Roussillon. « Il y a actuellement au sein de ces OP 70 à 80 producteurs actifs. Mon ambition est travailler avec 50 d’entre eux cette année et la totalité l’an prochain », précise Yannick Mezzadri. C’est la raison pour laquelle des négociations sur les prix ont déjà débuté. La filière tomate d’industrie a le vent en poupe après des années de dégringolade. Par ailleurs, les prix sont en forte augmentation, ce qui devrait rendre la 1ère transformation attractive. L’an dernier, les producteurs ont été rémunérés 70€/tonne et les prix devraient atteindre 80 à 85€/t l’an prochain. Ce seuil sera le même dans toute l’Europe.
Des prix en hausse ?
A terme, il n’est pas à exclure que les prix augmentent encore, notamment après 2013. A cette date, le chiffre de 100€/tonne est avancé, ce qui ferait de la tomate d’industrie une culture totalement viable, même sans les aides de l’Union européenne. « Cette perspective devrait inciter les producteurs car la filière française a d’autres atouts, poursuit Yannick Mezzadri. La culture y est la plus compétitive au monde : les rendements se situent autour de 100t/ha alors qu’ils ne sont que de 90 en Californie, de 70 en Italie et entre 60 et 70 en Espagne. Enfin, le marché existe, car 95% des besoins de consommation sont importés.» 12 millions d’euros ont été injectés dans l’usine de Tarascon. « J’espère, conclut Yannick Mezzadri, que ce projet participera au redéploiement de la tomate française et qu’il renforcera le rôle des OP qui ne doivent plus être seulement des bureaux d’enregistrement, un rôle pas très dynamisant. »