Tomate : année médiocre chez Savéol
Après une saison 2004 catastrophique pour la tomate, la coopérative Savéol (Finistère) pensait que les cours se redresseraient en 2005. Peine perdue. La campagne se révèle au final médiocre, selon son président Jean-Claude Le Gall. Le CA de Savéol progresse à 123 millions d’euros (111 en 2004) pour 70 000 t de tomates (85 % des ventes), 1 200 t de fraises et 2000 t de concombres. Mais le résultat net reste faible (80 000 euros). Savéol emploie 289 salariés équivalent temps plein. Grand spécialiste des petits segments avec 40 % des volumes et 50 % des ventes, Savéol a poursuivi ses investissements en équipement de lignes de conditionnement en barquettes. Une progression foudroyante : Savéol a commercialisé 38,3 millions d’unités de vente consommateurs en 2005 contre 22,3 en 2004. Les 50 millions d’UVC devraient être atteintes cette année. Les ventes à l’exportation, essentiellement vers l’Allemagne ont bondi de 16 à 19 % du CA entre 2004 et 2005. Objectif à court terme : 25 % des ventes, notamment sur la Suisse et la Grande-Bretagne. Aussi Savéol s’engage-t-elle à marche forcée dans la certification Eure Gap. 13 % de ses surfaces possèdent l’agrément, mais elle veut certifier la totalité des serres d’ici fin 2007. Les 115 producteurs de tomates Savéol sur les comptes desquels pèsent durement les prix de l’énergie le pourront-ils tous ? Jean-Claude Le Gall estime que les producteurs « vont devoir changer d’énergie Charbon, bois, cogénération… Toutes les pistes sont évoquées et le coût énergétique de chaque ressource comparé». En attendant, Savéol préconise la généralisation d’écrans thermiques en serres qui, lorsqu’ils sont déployés la nuit gardent partie de la chaleur du jour.