Aller au contenu principal

[Edito] Tendance à la frugalité ?

Huit semaines de confinement ont conduit les Français à se recentrer sur leurs besoins vitaux (manger, dormir, prendre soin de soi). Le fait d’avoir consommé moins pendant cette période les conduira-t-il à une certaine frugalité ? C’est à cette question que tente de répondre une récente enquête du Crédoc. Le centre de recherche rappelle que cette tendance n’est pas nouvelle. En juin 2019, déjà, 65 % des Français étaient d’accord avec le fait qu’il n’est pas tolérable que des articles encore utilisables soient jetés en grande quantité et 44 % affirmaient être totalement en accord avec le fait de mener une vie simple et de ne pas acheter d’articles qui ne sont pas nécessaires. En avril 2020, en plein confinement, 60 % des consommateurs déclaraient avoir l’impression de faire des économies en consommant moins (soit +15 points en six ans). Le désir de mieux consommer passe par l’assiette avec moins de viande, mais davantage de légumineuses et de produits issus de l’agriculture biologique, analyse le Crédoc. Et le critère de l’achat local est au plus haut (avec 75 % de consommateurs déclarant être fortement incités par ce critère, contre 54 % en 2008). Pour analyser ce phénomène de frugalité, le Crédoc a construit un indice de « simplicité volontaire » et l’a croisé avec l’intensité du bonheur. Et « la corrélation est significative », nous apprend-il. Parmi les Français les plus enclins à la simplicité volontaire est identifié un groupe de « consommateurs matures », catégorie dans laquelle on retrouve les plus riches. Ce qui, selon le Crédoc, pose la question de la déconsommation qui constituerait le nouveau luxe de la période post-Covid-19. À la rentrée de septembre, il va être intéressant d’observer ce phénomène de près, avec les premières retombées de la crise économique. Mais d’ores et déjà, cette tendance doit être intégrée dans le processus d’innovation des entreprises. Finies les gammes à rallonge avec des nouveautés mineures. Pour attirer des Français soucieux de maîtriser leur consommation, il faudra désormais afficher lisiblement des « plus » santé, environnementaux, le tout à un juste prix.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio