Taxe sodas : Coca-Cola fait machine arrière
Coca-Cola Entreprises maintiendra ses investissements en France et restera fortement engagé sur le marché français, a déclaré jeudi soir son président pour l’Europe. Sa filiale française avait annoncé dans la matinée sa décision de réévaluer ses investissements sur le site des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), pour protester contre la taxe sur les sodas sucrés prévue par le gouvernement dans le cadre de son programme d’austérité. Mais Hubert Patricot, président pour l’Europe, a parlé sur LCI d’une « erreur de communication » alors que des députés de la majorité accusaient le groupe américain de chantage. Dans un communiqué, la filiale française expliquait vouloir « protester symboliquement contre une taxe qui sanctionne notre entreprise et stigmatise nos produits ». Elle précisait qu’un investissement de 17 M Eur dans son unité provençale devait être annoncé à cette occasion et qu’il serait « réévalué dans le contexte d’incertitude créé par la taxe ». Le géant américain avait immédiatement reçu le soutien de l’Ania. Son président, Jean-René Buisson, a dit « comprendre » cette décision et s’attendre à d’autres actions de producteurs. Les dirigeants de l’Ania se réunissent aujourd’hui pour examiner d’autres actions.