Syndicalisme : l’Apli entend capitaliser sur la grève du lait
Plus de 400 producteurs laitiers indépendants sont venus à Limoges le 29 octobre dernier applaudir leur leader emblématique, Pascal Massol. Fondateur il y a un an de leur association (APLI) cet aveyronnais de 44 ans qui se fait fort « d’obtenir des pouvoirs publics plus que d’autres n’ont eu en vingt ans » se positionne en défenseur d’un univers rural en mutation. Il a souhaité délivrer à ses troupes un message d’avenir optimiste. Ainsi sur les quotas laitiers dont la fin programmée pour 2015 « n’est pas encore une certitude », ou de la régulation qu’il se dit « prêt à approuver ». Le responsable associatif a dit croire en la possibilité d’aligner la production sur la consommation et de garantir un prix minimum indexé sur le coût des intrants et du travail. L’Apli, comme l’organisation des producteurs de lait (OPL), dont elle est proche (les deux sont membres de la fédération européenne Européan Milk Board) se sentent pousser des ailes depuis la médiatique grève du lait. L’OPL ne cache pas son ambition de forcer la porte de l’interprofession et a applaudi aux propositions de Bruno Le Maire et de Nicolas Sarkozy. Perfidement, des représentants du syndicalisme majoritaire font observer le soutien apporté par certaines enseignes au mouvement de la grève du lait, en représailles selon eux contre la FNSEA.