Synalaf : Marion Zalay rassure la filière
L’assemblée générale du Syndicat National des Labels Avicoles de France (Synalaf) s'est tenue le 22 juin dans les caves du Champagne Piper Heidsieck à Reims. La filière volaille peut s'enorgueillir de représenter 322 labels, œufs et volailles confondus, soit environ 50 % des Label Rouge existants. Si 2006 fut une année difficile pour cause de grippe aviaire, 2007 sera une année de travail intense pour faire passer les anciens groupements qualités en ODG.
« Cette période a été l’occasion de faire connaissance entre agents Inao des centres régionaux et groupements Label Rouge, de faire tomber des a priori et de construire une relation dans le respect mutuel, a déclaré Eric Cachan, président du Synalaf. Je l'ai vécu personnellement ». La période fut d'autant plus difficile que la filière devait se relever lentement de cette crise montée en épingle via le fameux principe de précaution. Globalement les labellisations sont en recul de 4,1 % en 2006 par rapport à 2005, alors que la production de découpe chute de 16,3 % par rapport à 2005. Heureusement, les volailles festives ont maintenu leur promesse grâce, en partie, au chapon de pintade et à la poularde. Les poulets PAC Label Rouge achetés par les consommateurs sont quant à eux en augmentation de 3,9 % en 2006 (Source TNS Worldpanel).
Entre autres préoccupations, la filière craint d'assister à la banalisation du Label Rouge avec l'arrivée de l'accès à l'IGP par la voie directe.
Des interrogations légitimes
Marion Zalay, nouvelle directrice de l'Inao, présente à l'AG a tenu à rassurer la filière : « Il ne faut surtout rien casser de ce qui marche et au contraire améliorer ce qui peut l'être. Le contenu du nouveau cahier des charges sera étudié très profondément en articulation avec les guides de bonnes pratiques. » Mais Marion Zalay a rappelé l'importance et le poids « majoritaire » des professionnels dans la nouvelle organisation de l'institut. « C'est vous, en collaboration avec les experts de l'Inao, qui bâtirez votre propre avenir. Vous me trouverez partout où je peux améliorer par le pragmatisme et la simplification, à condition que la qualité et la rigueur soient respectées. »
Philippe Merillon, directeur du service des stratégies agricoles et industrielles (DGPEI) a quant à lui annoncé que 14 régions de France s’étaient engagées à favoriser les actions de promotion et de communication sur les systèmes de qualité dans le cadre des programmes de développement rural.
Eric Cachan a conclu la séance avec humour en posant la question de savoir si « le décret fermier, ébauché au siècle dernier, verrait le jour avant la fin de ce siècle ! »