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Subventions : et si vous pouviez en avoir plus ?


> Clément Moreau, dirigeant de la société Primo Finance.
Des sociétés de « chasseurs de subventions » proposent aux industriels de prendre en charge l'ensemble des démarches d'obtentions d'aides. Comment ça marche ?

Du conseil régional au programme de recherches européen, les aides et subventions sont nombreuses pour les industriels. Et il peut être difficile pour les PME de faire le tour des différents interlocuteurs. Certaines entreprises se sont donc spécialisées dans l'aide à l'obtention de subventions. Elles sont souvent rémunérées sur un pourcentage de la somme des aides obtenues, et se proposent d'être, pour les industriels, un interlocuteur unique dans leur projet d'investissement. « Il existe actuellement plus de 6 000 dispositifs accessibles en France destinés à aider les entreprises », explique Clément Moreau, dirigeant de la société Primo Finance, spécialisée dans la recherche de subventions pour les entreprises.

Le terrain « mouvant » des subventions

Et en la matière, les choses bougent rapidement. « À chaque nouvelle élection en France ou nouvelle programmation européenne, il y a de nouvelles évolutions. En cette période d'élections, il peut être compliqué pour les industriels de suivre, surtout pour les entreprises qui ont toujours peu de temps à consacrer au suivi de ce genre de dossier », argumente Clément Moreau. Une fois les bons interlocuteurs identifiés, les démarches peuvent aussi être longues et compliquées. « Quand nous prenons un dossier en main, il faut un à trois ans pour le mener à terme », relate-t-il. Et pourtant, les sommes obtenues peuvent être importantes. Une société de l'agroalimentaire du Vaucluse a ainsi perçu 720 000 euros lors de l'extension de son bâtiment de 30 000 m2 (coût du projet 16 millions d'euros). Autre exemple de résultat obtenu par Clément Moreau : une société normande a reçu 110 000 euros d'aide pour l'achat de 400 000 euros de matériel de process. « Les aides ne vont bien entendu jamais financer la totalité d'un projet, mais elles peuvent permettre d'avancer certains investissements ou d'obtenir une enveloppe supplémentaire pour faire plus », analyse le dirigeant.

Dans le mode de fonctionnement, la recherche d'aides et subventions s'effectue dès l'enclenchement du projet d'investissement. « Dès le début d'un projet, il est possible de voir si le projet de l'entreprise correspond à la typologie des emplois aidés », précise Clément Moreau. Rencontrer le dirigeant avant le lancement réel d'un projet permet aussi au « chasseur de subventions » de pouvoir orienter le futur investissement. « Si le dirigeant hésite entre deux implantations ou deux technologies, nous pouvons lui indiquer laquelle est la plus avantageuse. Cela peut arrêter un choix s'il y a une vraie hésitation », pointe Clément Moreau.

L'ANIA A PUBLIÉ UN GUIDE PRATIQUE

Constatant que les demandes d'aides étaient « souvent peu lisibles pour les patrons des PME agroalimentaires », l'Ania (Association nationale des industries alimentaires) a publié un guide pratique pour le financement des entreprises. Elle y répertorie notamment les différentes aides publiques (Oseo, nationales, européennes) auxquelles peuvent être éligibles les entreprises. L'Ania constate que « beaucoup de ces dispositifs sont malheureusement trop souvent ignorés ou peu utilisés par méconnaissance ». L'objectif est d'apporter une « vision simplifiée des dispositifs existants » et de gagner du temps en identifiant rapidement le contact à privilégier. Voir le site Internet : www.ania.net/dossier-10-financer-son-projet, qui répertorie également les différentes aides.

Il existe plus de 6 000 dispositifs accessibles en France

” La recherche de subventions se fait dans plusieurs domaines. Tout d'abord l'immobilier : le choix d'un terrain. Mais également le choix des équipements froids, process ou ERP : le choix d'une technologie peut conduire au déblocage d'aides publiques. Enfin, la création d'emploi est aussi un critère d'éligibilité à certaines offres.

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