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STG : les filières toujours sceptiques

La chambre d’agriculture de Rhône-Alpes s’est penchée sur ce signe de qualité. Mais elle n’est pas convaincue.

« Nous étudions toutes les possibilités pour valoriser les produits régionaux,» assure Laurent Joyet, chef de projet « Qualité et Filière » à la chambre d’agriculture de Rhône-Alpes qui vient de publier un rapport sur la Spécialité Traditionnelle Garantie (STG). Il s’agit d’un signe de qualité encore peu utilisé en Europe - 15 produits certifiés (jambon Serrano, Mozzarella, Bière de Sahti…) - et pas du tout en France.

Ce sigle peut s’appliquer à un produit particulier qui se distingue nettement parmi d’autres appartenant à la même catégorie. L’aspect « traditionnel » peut se retrouver dans les matières premières, la recette ou le process de fabrication. « En région Rhône-Alpes plusieurs produits pourraient être concernés comme la quenelle, la raviole, la pogne mais aussi la tartiflette ou le gratin Dauphinois,» reprend-t-il. Reste que ce signe de qualité annihile toute notion de provenance géographique. Par conséquent, la protection qu’il apporte au produit est relativement faible. Ainsi, par exemple, les « quenelles de Lyon » pourraient être fabriquées à l’autre bout de l’Europe et bénéficier du logo STG, pourvu que le fabricant respecte le cahier des charges. Malgré cette carence, la STG n’est pas un signe de qualité facile à obtenir. Le délai d’instruction communautaire dure en moyenne 20 mois, mais avant cela, le dossier doit passer devant la commission nationale.

Quatre dossiers de STG en examen

Les caractéristiques de ce signe n’ont donc pas pour l’instant convaincu les professionnels de la région Rhône-Alpes. « La STG ne répond qu’à des enjeux de groupement en protégeant le nom d’un produit et sa recette. Or, le premier défi pour les acteurs rhônalpins est de faire connaître leur production. Cet objectif peut être atteint par des signes de qualité déjà reconnus en France comme l’AOC, l’IGP ou les marques collectives », argumente Laurent Joyet.

Quelques professionnels se sont malgré tout lancés dans l’expérience. Il y a actuellement 4 dossiers en cours d’instruction dont deux sont particulièrement avancés dans leurs travaux. Le premier concerne un produit d’aquaculture (moule), le second un veau sous la mère.

Rédaction Réussir

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