Spiritueux: le cognac en surchauffe
Le BNIC (Bureau Interprofessionnel du Cognac) a publié la semaine dernière les chiffres de la dernière distillation, révélant une forte activité du côté des alambics. Avec 590 000 hl alp (hectos d’alcool pur) les viticulteurs répondront largement aux besoins d’un négoce évalués pour l’instant à 545 000 hl alp. Ces derniers ne risquent cependant pas la crise de surproduction, avec des marchés de l’export à la hausse (+7% fin avril) et des sorties (ventes) supérieures aux premières prévisions. Pour Jean-Pierre Lacarrière, président du Bureau, « on ne peut parler de surdistillation» tandis que les syndicats (comme le SGV) s’inquiètent malgré tout d’un excédent pouvant peser sur les marchés, donc sur les prix. Cette situation positive est due à une politique de production des viticulteurs qui auront préféré cette année s’intéresser au pur Cognac plutôt qu’aux vins de table. On reparlera très certainement de cette conjoncture le 28 juin prochain, lorsque sera proposé au ministre de l’Agriculture le chiffre de la future QNV (Quantité normalement vinifiée). Le BNIC marque de son côté un certain optimisme, conforté par les chiffres de ses résultats dévoilés lors de cette réunion. Avec un budget équilibré, le Bureau programme 2,8 millions d’euros pour la promotion du Cognac dans les mois à venir, subventions locales incluses, et pour 2019 un financement de son fonctionnement paritaire entre négoce et viticulture.