SPE : la question des déchets suspendue à celle des cadavres
Le dépôt d’un amendement gouvernemental dans le projet de loi sur les territoires ruraux visant à retirer les déchets d’abattoir du champ du service public de l’équarrissage (SPE) n’est qu’une étape vers la possibilité pour les abattoirs de négocier des contrats avec les équarrisseurs. Cette « libéralisation « de l’élimination des déchets restera conditionnée à un décret. Les abatteurs de la FNICGV (privés), de Coop de France et de la FNEAP (prestataires de service) sont prêts à prendre en charge leurs déchets à une condition : que l’État prenne en charge 100 % du coût de l’enlèvement des cadavres d’animaux et de 75 % de celui de leur élimination, comme l’autorise le règlement européen. Cette « contrepartie « demandée par les interprofessions Inaporc et Interbev reste unanimement défendue dans la filière viande. La FNEAP, pour sa part, souhaite un dispositif permettant d’éviter les distorsions de concurrence territoriales.