Space : Le Pensec veut aller vite
« Le respect de la réglementation doit rester la préoccupation centrale. Il n’est pas admissible que certains élevages, parmi les plus importants, se soient développés au mépris de la règle et des accords alors que d’autres ont respecté les règles du jeu ». Le ministre de l’Agriculture a été clair, mercredi après-midi à Rennes, à l’issue de l’inauguration du Space. Il n’est pas question de revenir sur le programme de maîtrise des pollutions agricoles (PMPOA). Il faut au contraire l’adapter comme d’ailleurs les programmes de résorption dans les zones d’excédent structurel « afin d’en accélérer le déroulement et de rétablir un traitement plus juste entre les élevages ». Le ministre de l’agriculture a ainsi cité quatre points sur lesquels il compte se pencher : l’accès aux aides publiques octroyées dans le cadre de ces programmes, les conditions de régularisation des élevages, l’accès aux surfaces d’épandage et les conditions dans lesquelles on permettra aux jeunes de s’installer et aux exploitations de taille économique insuffisante de se développer.
Quant à la méthode, c’est le choix de la concertation. Louis Le Pensec ne veut certainement pas renouveler sur ce dossier, son faux pas sur les aides céréalières et l’irrigation. Sur tous ces points, le ministre a promis, en liaison avec Dominique Voynet, d’entamer dans les semaines qui viennent une « concertation active » avec les Chambres d’agriculture, les organisations professionnelles représentatives et les associations environnementales, de façon à parvenir à une solution acceptable par tous.
Comme les associations qui s’inquiètent des faibles progrès en matière de maîtrise des pollutions des eaux, Louis Le Pensec n’a pas caché, au détour d’une phrase, qu’il craignait que les résultats ne soient pas satisfaisants. Le ministre voulait préparer les éleveurs à un nouveau tour de vis, qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Du côté des organisations agricoles, on est en tous cas conscient des problèmes soulevés.