Soufflet Alimentaire investit à Valenciennes
Soufflet Alimentaire vient d’inaugurer l’extension de son usine de Valenciennes (59) spécialisée dans le conditionnement de riz, légumes secs et aides culinaires. Cette filiale d’un des tout premiers meuniers européens et malteurs mondiaux a investi 15 millions d’euros dans son usine du Nord.
Depuis le 1 er janvier 2008, elle y a débuté la production de riz et légumes secs cuisinés et conditionnés en Doypack®. Implanté au bord de l’Escaut non loin du centre-ville, le site de Valenciennes était en concurrence avec celui d’Arles. Sa position géographique au cœur de l’Europe du Nord et en prise directe avec le port d’Anvers a fait pencher la balance pour la modernisation de cette ancienne usine rachetée à la famille Rif en 1986. Préférant les bords de l’Escaut à la maïserie de Strasbourg, Michel Soufflet y avait déjà investi en 1990 dans de nouveaux silos de stockage pour atteindre au plus vite les 100 000 tonnes annuelles de capacité de production.
A l’étroit dans ses anciens locaux
Mais la restructuration industrielle de quatre sites spécialisés dans les légumes secs rachetés de 1987 à 1989 (Valenciennes, Marseille, Perpignan et Montivilliers) conjugué à la création d’une marque unique (Vivien Paille) lui font perdre des parts de marché. A Valenciennes, les tonnages annuels passent de 100 000 à 70 000 tonnes de céréales travaillées… pour remonter à 140 000 tonnes en 2005. « Dès cette époque, Soufflet Alimentaire était déjà très actif en GMS sous sa marque propre comme sous marque distributeur. A l’époque où certains de nos concurrents se posaient la question du hard discount, nous n’avons pas hésité à sauter le pas », explique Thierry Liévin, directeur général de l’entreprise.
Très à l’étroit dans ses locaux historiques, le groupe envisage de nouveaux investissements dès 2005. D’une totale discrétion jusqu’alors, le groupe s’ouvre à son environnement immédiat : d’abord aux riverains auxquels il explique son projet, puis à la communauté de communes, la ville et la chambre de commerce.
En créant 12000 m 2 supplémentaires et en portant la superficie globale de l'usine à 30 000 m 2, Soufflet Alimentaire « voulait remettre de la cohérence dans ses schémas industriels, retrouver une véritable marche en avant des treize lignes de production et accroître sa capacité de stockage ». Une décision qui intégrait la volonté d'aller vers plus de valeur ajoutée apportée aux produits. En 2008, l'usine valenciennoise devrait travailler 160 000 t de riz et de légumes secs. Le riz communautaire provient de son usine d'Arles où le groupe, actionnaire à plus de 90%, travaille avec la coopérative Sud-Céréales. « La moitié de notre approvisionnement arrive par la voie d'eau », souligne Thierry Liévin. Quant au riz « pays tiers » en provenance de Thaïlande et d'Inde, il arrive via le port d'Anvers, situé idéalement à l'embouchure de l'Escaut.
Les légumes secs proviennent principalement du Canada, des Etats-Unis, d'Argentine, de Chine ou d'Europe Centrale (Soufflet dispose en effet d'une unité de conditionnement en Pologne). Au Puy-en-Velay, Soufflet est associé à 34% avec un collecteur dans AS Lentilles (Agricel-Soufflet) pour commercialiser plus de 60% de la lentille verte du Puy. Soufflet Alimentaire réalise 140 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel (2,7 milliards d'euros pour le groupe Soufflet).
Le riz représente 70% de l'activité (notamment sous marque Perliz), les légumes secs 20%. Le reste de la production est constitué de chapelures, tapiocas, couscous, semoules de blé dur…soit plus de 1200 références différentes en catalogue. Sur le marché français du riz, Soufflet Alimentaire pèse 35% des 110 000 t commercialisées en GMS. Quant au riz du commerce équitable, il en commercialise 70% environ.