Six Français sur dix grignotent en dehors des repas
«On n’avait pas conscience du phénomène : 61% de la population française grignote », a révélé ce matin Pr Serge Hercberg à partir des résultats préliminaires de l’étude NutriNet-Santé. Lancé il y a deux ans, ce programme regroupe déjà 178 000 internautes qui ont accepté de répondre à des enquêtes sur leurs prises alimentaires. Si l’enquête ne contredit pas les études précédentes, en confirmant qu’il reste encore une structuration en France autour de trois repas (pour 96% des femmes et 92% des hommes), elle révèle pour la première fois l’ampleur du grignotage. 26% des nutrinautes se révèlent être des grignoteurs occasionnels et 35% des grignoteurs réguliers. Le grignotage est plus répandu chez les femmes (65% vs 57%), chez les sujets les plus jeunes, chez les plus diplômés et dans le Nord et l’Est de la France. L’étude montre qu’entre les repas, les femmes se portent plutôt vers les produits gras et sucrés (44,3% des apports caloriques lors du grignotage), les boissons caloriques (environ 8%) et les fruits (11,9%, surtout consommés le matin) alors que les hommes privilégient les boissons caloriques (boissons sucrées 10,3% ou alcoolisées 21,2%) et les produits gras et sucrés (30,7%). NutriNet-Santé devrait permettre à terme d’évaluer l’effet sur la santé de ce phénomène de grignotage.
