Sial : la rançon du succès
Tous les superlatifs peuvent être évoqués à l’occasion de ce douzième Sial : record de participation avec 3 666 exposants et 80 000 visiteurs. De mémoire, jamais une telle superficie (117 000 m2) n’a accueilli un si beau salon international de l’alimentation. Ces chiffres alléchants n’ont pas rassasié l’appétit de certains visiteurs. Beaucoup de professionnels sont restés « à l’entrée ». Les problèmes d’accès au parc de Villepinte et leur manque de fluidité ont fait couler beaucoup d’encre. Pour Roland Violot, commissaire général du Sial, s’il n’y avait pas eu cette gêne, le salon aurait connu un très grand succès. Selon les premiers résultats à chaud, publiés vendredi soir par le commissariat général du salon international de l’alimentation, l’édition a été excellente. Le fait que la date du mois d’octobre ait été retenue, à la demande des professionnels qui sont habitués à la même époque à l’Anuga de Cologne (organisé les années impaires), a été un vecteur important de la réussite du Sial.
Ce dernier s’annonce comme un bon millésime même si, pour reprendre l’expression de Roland Violot, l’assiette a été trop pleine. En effet, le Sial a été dans l’obligation de refuser des exposants et de limiter les stands de ceux qui étaient présents.
La gourmandise des entreprises n’a pas été satisfaite. Cette affluence exceptionnelle des professionnels est un peu la rançon du succès. Avec plus de 26 000 visiteurs par jour, tout le monde a voulu répondre présent. Si tout avait été étudié au sein du parc, il n’était pas prévu d’attendre deux heures pour atteindre le parking et le RER. Que cela serve d’expérience pour les futurs salons d’une telle importance. (…).
Les professionnels étaient un peu déçus que le Sial ne dure que cinq jours. C’est trop court compte tenu de l’importance de l’événement. A noter que le Sial 1988 aura bien un hall supplémentaire (le 6), mais cette extension sera piètre comparativement à la croissance prévue du salon .