Sefi’Bov : une première édition mitigée
Est-ce la conjoncture morose qui sévit dans le secteur de l’engraissement ; les travaux saisonniers qui prennent du retard à cause des mauvaises conditions météorologiques ; le manque de notoriété du salon ? Quoi qu’il en soit, la première édition de Séfi’Bov, salon national de l’élevage et de la viande qui s’est tenu le week-end dernier à Angers, n’a pas tenu toutes ses promesses. Alors que les organisateurs annonçaient près de 10 000 visiteurs il y a moins d’un mois, le nombre d’entrées n’a guère excédé les 3 000.
Le salon bénéficiait pourtant du soutien de toutes les organisations agricoles du Grand Ouest : Bovi-Loire, l’URCA, Coop de France et la chambre régionale de l’agriculture. L’objectif affiché étant de « faire connaître et faire reconnaître la production de bovins finis, source de valeur ajoutée et d’emplois sur le territoire du Grand Ouest » selon les mots de Ludovic Pageaud et Guy Hermouet, coprésidents du comité de pilotage du Sefi’Bov.
Les plus grandes enseignes des entreprises d’abattage et de transformation de la région avaient d’ailleurs répondu présent, de même que les associations d’éleveurs, de commerçants en bestiaux, de marchés aux bovins vifs, soucieux de montrer leur force par leur présence face aux coopératives et aux groupements de producteurs.
La fréquentation décevante ne décourage pas pour autant les organisateurs « Le Sefi’Bov s’est conclu sur une bonne note. Il ne faudra pas en rester là… », juge Jean-Paul Goutines coordinateur du projet, qui espère pouvoir compter sur un Sefi’Bov n°2. Mais l’état du commerce, marquée par la baisse de la consommation de viande bovine et de l’export de bétail vivant vers l’Italie, le permettra-t-il ? En tous cas, la filière bovine a certainement besoin plus que d’un salon pour remonter la pente, estimait Stéphane Jamin des commerçants en bestiaux du Main et Loire (49).