Saveurs créoles s'agrandit en Picardie

Installée depuis plus de 50 ans en région parisienne, la société familiale Saveurs créoles a déménagé son activité dans la Somme, à Montdidier. À sa création en 1959 à Paris, l'entreprise est spécialisée dans la charcuterie. Gérard Terreau, le gérant, fait alors découvrir à sa clientèle des produits venus d'ailleurs et fait très vite de la cuisine antillaise sa spécialité. Il rebaptise même son entreprise « Spécialités antillaises », et ne commercialise plus que des produits créoles. Depuis, l'entreprise a connu pendant 17 ans une usine à Bobigny, puis a construit son propre site de fabrication à Garges-lès-Gonesse dans le Val d'Oise (95).

Afin d'assurer le développement et la pérennité de leur entreprise, Jean-Jacques Terreau et Catherine Terreau-Périé (deuxième gé-ration), les deux cogérants, ont décidé d'investir dans de nouveaux locaux. « Notre site de Garges-lès-Gonesse n'était vraiment plus adapté à notre activité. La surface était limitée à 750 m2 sur deux niveaux, le stockage étant à l'étage. Dès que nous avions une opération spéciale avec la grande distribution, l'organisation était complexe », explique Jean-Jacques Terreau. L'opportunité de reprendre un ancien atelier de découpe de porc leur a été proposée. « Nous avons engagé 1,78 million d'euros dans l'acquisition du terrain et du bâtiment, la réhabilitation du site et dans la construction d'une extension. Le circuit était bien adapté à notre activité puisque le site était déjà organisé pour une marche en avant », souligne-t-il. 540 000 euros supplémentaires ont été investis dans l'aménagement de la zone de production et l'acquisition de matériel. Saveurs créoles a été accompagné par Agrosphères, l'association des entreprises agroalimentaires de Picardie, et aidée financièrement par la région Picardie et le département de la Somme.

Réalisant près de 25 % de son activité avec des produits surgelés (acras et boudins créoles principalement), l'entreprise a profité de l'augmentation de son usine pour développer ses capacités de surgélation. « Le but de notre développement était aussi d'augmenter notre capacité de surgélation. La surface a été multipliée par quatre », confirme Jean-Jacques Terreau. Les équipes s'activent pour mettre au point de nouveaux produits. « Nous sommes en train de travailler sur la présélection de nos produits », note-t-il. La PME a réalisé, en 2013, un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros, en légère baisse par rapport à l'année précédente, pour un volume commercialisé de 730 tonnes. « Nous avons perdu un peu de chiffre d'affaires l'année dernière, car toute l'équipe commerciale n'a pas voulu suivre notre déménagement », indique le cogérant. Il espère toutefois une augmentation de ses ventes cette année.