Saveur crée une filiale pour les collectivités
En relation directe avec les industriels grâce à ses fonds de sauces, marinades et produits intermédiaires, le groupe Saveur s’attaque désormais au marché des collectivités par le biais de sa filiale Cap Traiteur.
Cette nouvelle orientation s’est décidée lors du rachat, en 2003, des laboratoires Pyc (implantés dans le Sud de la France) et de leur filiale, tous deux spécialisés dans les produits diététiques et de nutrition. La fusion des deux entités, en cours, devrait être totalement terminée d’ici l’été. Parallèlement, la structure dédiée Cap Traiteur a été créée à l’automne dernier. Elle est opérationnelle depuis le mois de janvier. « Cela devrait nous permettre d’avoir des volumes plus intéressants que ce que nous faisions auparavant» concède Éric Terré, fondateur et dirigeant de la maison mère Saveur, qui voit là une occasion de développer la nutrition, 3e métier de son entreprise derrière le culinaire et le fonctionnel.
Au-delà du rassemblement des filiales spécialisées dans les aspects nutritionnels, certains produits ont été revus pour intégrer la nouvelle gamme, qui est proposée aux hôpitaux et maisons de retraite, demandeuses de produits à fort pouvoir nutritif ou capable de corriger des déficits alimentaires. Avec ses recettes hypercaloriques ou hyperprotéinées, Cap traiteur va s’attaquer aux collectivités publiques (régies par des appels d’offres) ainsi qu’au marché du gré à gré. La force commerciale, actuellement en phase de recrutement, sera chargée de cette tâche qui devrait changer des relations d’industriel à industriel.
Se diriger vers les pays de l’Est et la Russie
Fortement implanté dans le monde des fonds de sauce, marinades de viande et produits intermédiaires depuis 1988 à Bréal sous Montfort, à proximité de Rennes, le groupe Saveur, qui a réalisé un CA de 40 M Eur en 2004, connaît une phase accrue de développement à l’international. Elle devrait même s’accentuer vers les pays de l’Est et la Russie avec l’arrivée d’un nouveau partenaire (le fonds financier Quartus, en lieu et place des investisseurs historiques sur le départ). Le sort réservé à la filiale Cap Traiteur n’en est pas moins ambitieux, avec un objectif de ventes fixé entre 5 et 7 M Eur d’ici 4 ans, avec une dimension nationale. « Nous n’avons pas cherché à nous affranchir des intermédiaires, car dans le métier de la nutrition, il est difficile d’avoir beaucoup d’implémentations et de rajouts. Ce nouveau métier va nous permettre de développer notre présence dans un domaine où nous n’agissions que sporadiquement» justifie M. Terré.