Sarkozy : « la PAC doit être plus légitime »
«Redonner du sens et de la légitimité » à la politique agricole commune (PAC) : voilà ce que Nicolas Sarkozy compte faire durant la présidence française de l’Union européenne. « En quoi aider un agriculteur sur la base de son travail réalisé entre 2000 et 2002 sera légitime en 2013 ? Cette référence ne veut plus rien dire », a déclaré le président de la République, hier à Nantes lors du 62 e congrès de la FNSEA Selon la version écrite du discours du chef de l’État.
Pour lui, l’objectif premier du bilan de santé de la Pac doit être « de conduire une véritable simplification durable de cette politique, pour préparer les prochains rendez-vous en 2010 sur le budget de l’Union européenne et en 2013 sur la Pac ». Pour gagner en légitimité, la politique agricole commune devrait prendre appui « sur une gestion des marchés responsabilisant davantage les agriculteurs et les filières », des outils adaptés à une meilleure gestion des risques, « une préférence communautaire renouvelée » et « des instruments permettant le maintien de l’activité de production dans les territoires fragiles ». A ce propos, le chef de l’État a promis avant la fin de l’année une réforme des soutiens aux zones herbagères en France.
Contrôle renforcé aux frontières
A propos de la préférence communautaire, réclamée par les agriculteurs, il a annoncé que le gouvernement présenterait « le mois prochain une initiative communautaire permettant de renforcer les contrôles aux frontières de l’Union européenne pour s’assurer que les produits agricoles et agroalimentaires importés sont au niveau de ceux produits en Europe ».
Dans la continuité du Grenelle de l’environnement, Nicolas Sarkozy a précisé qu’un plan de réduction sur 10 ans de l’utilisation des phytosanitaires serait défini avant la fin de l’été. « Mais je ne veux pas être naïf, a-t-il précisé. Il ne s’agit pas que les agriculteurs français souffrent de distorsions de concurrence. Une véritable harmonisation des règles de mise sur le marché des produits phytosanitaires sera arrêtée sous présidence française », a-t-il ajouté.