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Sanders s’invite dans le débat sur l’effet de serre

La marque leader d’alimentation animale met en avant un aliment qui réduit les émissions de méthane.

Immanquablement placé sur le banc des accusés lorsque l’on évoque les problèmes d’environnement, l’effet de serre continue de servir d’épouvantail en toute occasion. Pour illustrer leurs campagnes axées sur l’impact du CO 2 sur le climat, l’association IATA (International Aerian Transport Association) puis la société Eurostar n’ont pas hésité à faire porter une bonne partie de la responsabilité de ce phénomène au… cheptel bovin. Devant des accusations aussi directes que disproportionnées, la filière élevage a tenu depuis à rétablir quelques vérités. Et d’abord que l’effet de serre est nécessaire au bon équilibre planétaire et au maintien d’une température indispensable à toute forme de vie.

Racheté par le groupe Glon en 1998, le groupe Louis Sanders se préoccupe sérieusement du phénomène. Il détient à Sourches (Sarthe) le centre privé de recherche des aliments du bétail le plus important d’Europe. Ce centre permet notamment d’étudier le rapport entre l’effet de serre et les vaches. Ces dernières « rotent » environ 600 litres de méthane par jour. Ces rejets sont issus de fermentations digestives au niveau du rumen, nécessaires à la digestion des fourrages. « Ces émissions représentent 16 % à 20 % des émissions totales de méthane et ne représentent que 2 % à 3 % de la totalité de l’effet de serre, soit un niveau très marginal » d’après Jean-Pierre Rousseau, responsable Sanders ruminants. A noter en outre qu’avec la baisse du cheptel bovin en Europe, cette part a plutôt diminué ces dernières années.

Si les bovins français sont « responsables » de 7,6 % de l’effet de serre français (dont 2/3 par les fermentations digestives et 1/3 par les déjections), il faut garder en tête que la France est un pays d’élevage et à ce titre, produit 3,5 % du lait au monde, 15 % du lait et 40 % des vaches allaitantes en Europe. Toujours selon Jean- Philippe Rousseau, des études menées au centre de Sourches ont permis d’arriver à une réduction des rejets digestifs de méthane de plus de 40 % soit une économie de 82 000 t par an.

Une réduction de 25 % des émissions de gaz

Aux cours de ses recherches, Sanders a réussi à établir un lien entre l’amélioration de la production laitière et la diminution de la production de méthane au niveau du rumen. Cette découverte date de 2004/2005 et facilite la production d’un lait moins riche en matières grasses et contenant plus d’acides gras insaturés et poly-saturés. Ces aliments spécifiques enrichis en matières grasses insaturées (issu de colza, de lin, de soja ou de tournesol) proposés par Sanders aux éleveurs sous le nom « Sandi Profil » permettent de passer de 19 g de rejets digestifs de méthane à 11 g. Au niveau de l’usine de Sourches, la réduction des émissions de gaz de serre serait supérieure à 25 %. Seule ombre au tableau, l’utilisation de cet aliment représente un surcoût de 5 euros par mille litres de lait, soit 1,5 % du prix de vente du lait, mais assurerait en contrepartie une augmentation de la production laitière de 3 %. 4

Rédaction Réussir

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