Salaisons Dijonnaises N°1 du jambon persillé
Les Salaisons Dijonnaises viennent de racheter Jambon de Bourgogne (25 salariés), à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or). Grâce à cette acquisition, l'entreprise familiale devient le premier fabricant de jambon persillé, avec 40 % de parts de marché, soit environ 800 tonnes. Elle devrait atteindre un chiffre d'affaires consolidé de 15 millions d'euros (1 800 t de produits régionaux), pour un effectif global de 110 personnes. C'est sa deuxième opération de croissance externe, après la reprise en 2004 du charcutier Fernand Dussert, implanté à Arleuf (Nièvre). D'autres cibles sont visées.
Projet de construction
« On commence à regarder les régions limitrophes, affirme le président Arnaud Sabatier. Seuls les sites bien entretenus nous intéressent. » Chez Jambon de Bourgogne, le dernier investissement date de 2008, avec une extension de 300 m 2 pour le tranchage. L'usine produit du jambon persillé et d'autres spécialités à base de gelée. A Dijon, des investissements sont réalisés tous les ans, pour la fabrication de jambon persillé, jambon cuit dijonnais à la moutarde, boudin blanc au pain d'épices. Le troisième site à Arleuf, axé sur le jambon sec et le saucisson sec, date de 1996. « Le gros projet, à l'horizon 2010, concerne la construction d'une nouvelle usine, dédiée au jambon persillé », signale Arnaud Sabatier. 1,5 million d'euros y seraient consacrés. Une implantation à Dijon, jouxtant l'usine actuelle, est envisagée. « Le projet dépend de l'évolution du marché, reconnaît-il. On s'attaque au marché export, en visant les pays limitrophes : Allemagne, Belgique, Luxembourg, Suisse. » Des contacts sont espérés au prochain salon international de l'alimention (Sial), où les Salaisons Dijonnaises seront présentes. L'entreprise y présentera une nouvelle gamme, les Apéripauses. Son concept repose sur un plateau de présentation de charcuterie coupée, jambon persillé ou à la moutarde, prête à consommer avec des piques ou des pinces. « On s'est inspiré des petits fromages frais pour l'apéritif, précise-t-il. Le secteur laitier a toujours un train d'avance. »
Les Salaisons Dijonnaises espèrent dépasser les 20 M EUR de CA en 2010. Initialement tournée vers la GMS, l'entreprise équilibre son activité via le rachat de Jambon de Bourgogne, dont la clientèle se compose de grossistes et d'opérateurs de la RHD. Une réflexion est engagée sur le maintien des marques de chacune des deux entités.