Aller au contenu principal

[Edito] Revoir ses priorités

La menace d’un nouveau virus se confirme, et les Français se ruent vers les pâtes, le riz, la farine, les conserves de légumes, de poisson et même le lait, quelque peu boudé ces dernières années. Ce comportement a été relevé non seulement dans l’Oise, où un foyer de la maladie a été identifié, mais également dans tous les départements d’Île-de-France, dans l’Hérault, en Haute-Garonne ou encore en Corse. Nombre de personnes s’étonnent sur les réseaux sociaux, clichés à l’appui, de rayons d’épicerie entièrement vides – ce qui contribue d’ailleurs à amplifier les achats de panique. Mais faut-il vraiment s’en étonner et crier au caractère déraisonnable d’une partie de la population ? Le phénomène se retrouve un peu partout dans le monde où des cas de coronavirus ont été identifiés. Et pour l’expliquer, nombre d’économistes font référence à la célèbre, bien que controversée, théorie de la pyramide des besoins de Maslow. Une théorie qui hiérarchise les besoins, avec en bas de la pyramide, les besoins physiologiques (comme se nourrir et dormir) et, en haut, les besoins d’accomplissement de soi, avec l’idée que certains besoins se font plus ressentir à certains moments. En cas de crainte de pénurie ou de confinement, l’homme a tendance à se recentrer sur ses besoins primaires. Si la théorie vieille de plus de 70 ans est critiquable et critiquée, elle ne s’en révèle pas moins en partie vraie dans des situations de crise comme celle du coronavirus. Et s’il y avait une leçon à tirer pour les décideurs publics à tout cela, ce serait de reprendre conscience du caractère stratégique de maintenir une filière agroalimentaire sûre et fiable, capable de se suffire à elle-même sur un territoire donné, le plus restreint possible. Et ce, malgré le caractère de plus en plus mondialisé de l’économie. Afin de maintenir la paix et la sécurité dans un pays, l’enjeu alimentaire reste central… Et si le coronavirus incitait les politiques à revoir leurs priorités ?

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio