Restauration : négociations ouvertes sur les baisses de charge
La promesse de Jean-Pierre Raffarin d’alléger les charges de la restauration de 1,5 milliard d’euros a un peu calmé la colère des restaurateurs. Ceux-ci avaient en effet très mal pris l’annonce que la baisse de la TVA était repoussée de plusieurs années. Il reste à répartir cet allègement de charges et en fonction de quelques contreparties. C’est l’objet des négociations qui ont commencé hier entre le gouvernement et les restaurateurs. Elles devront être conclues avant le 8 mars, date à laquelle le projet sera finalisé. « Les mesures seront intégrées dans la grande loi sur l’emploi dont l’application est prévue le 1er juillet 2004», a indiqué hier l’Union des métiers de l’industrie hôtelière. Son président André Daguin a ouvert les négociations en allant à la rencontre du Premier ministre et des ministres Renaud Dutreil et Léon Bertrand, secrétaire d’état au tourisme.
Dans un communiqué, l’UMIH a prévenu qu’elle n’entendait pas abandonner la partie sur la baisse de la TVA. « La discussion sur les modalités d’allègement de charges ne peuvent s’engager que si celles-ci sont transitoires et que si la baisse de la TVA reste l’objectif». Les organisations professionnelles du secteur ont commencé à s’entredéchirer sur les secteurs concernés par les allègements de charge (500 M EUR pour 2004 et un milliard pour 2005). Pour le Synhorcat comme pour l’UMIH (restauration traditionnelle), la restauration collective et rapide doivent en être exclues. Le syndicat national de la restauration rapide (pour lequel la fiscalité à 19,6% s’applique aux ventes à consommer sur place) ne partage pas cet avis, bien sûr.