Restaurants : débat autour de la transparence des contrôles sanitaires
La « mise en transparence » des contrôles sanitaires dans les restaurants, expérimentée à Paris et Avignon depuis le 1er juillet et visible sur une carte interactive, fait débat chez les professionnels et les associations de consommateurs. Plus de deux mois après son lancement, près de 800 restaurants parisiens sur un total de 18 000 figurent sur la carte du site du ministère de l’Agriculture où sont recensées les données mises à disposition du public. A Paris, ces données restent disponibles trois mois après le contrôle, contre un an à Avignon. Le dispositif, expérimenté jusqu’au 31 décembre avant d’être généralisé début 2016, prévoit trois niveaux d’hygiène: « bon », « acceptable » et « à améliorer ». Sur la base des premiers résultats recueillis en août, 8% des établissements de la capitale montraient un niveau d’hygiène « à améliorer », 51% avaient la mention « acceptable » et 41% « bonne », selon la Direction générale de l’Alimentation. L’affichage des résultats n’étant pas obligatoire, le restaurateur peut les présenter sous forme de QR-code sur sa devanture. Pour Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’UFC-Que Choisir, ce dispositif ne va pas dans le sens d’une plus grande transparence, la proportion des restaurants qui joue le jeu étant selon lui « très faible ». Par ailleurs, le QR-code nécessite de télécharger l’application Alim’Infos, il ne donne pas la note du restaurant, mais renvoie sur le site du ministère, où il faut encore rechercher sa référence.