Relaxe requise pour Ernest Soulard face à L214
Le ministère public a requis jeudi soir la relaxe d’un producteur de foie gras, cité devant le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon pour « actes de cruauté » par une association militant contre le gavage. Le jugement a été mis en délibéré au 19 mars. Le procureur de la République Hervé Lollic a estimé qu’il n’y avait « pas d’éléments suffisants » pour condamner la société Ernest Soulard, poursuivie sur citation directe - une procédure sans enquête de police, où le tribunal juge sur les pièces produites par les parties - par l’association de défense des animaux L214. Les débats ont également longuement porté sur l’authenticité de la vidéo présentée par L214, les images ayant été fournies à l’association par une personne ayant eu accès aux différentes salles de gavage de la société mais dont le nom n’a pas été dévoilé. Dans un autre volet du dossier, concernant des dégradations commises dans les bâtiments de l’entreprise pour réaliser les images, le procureur de la République Hervé Lollic avait requis en milieu d’après-midi respectivement des amendes de 10 000 euros à l’encontre de l’association L214 et de 2 000 euros contre son porte-parole pour « recel de dégradations ».