Regain d’intérêt pour la pomme de terre primeur ?
La pomme de terre primeur retrouverait-elle la faveur du marché ? On s’attendait à une baisse des surfaces consacrées à ce légume en perte de vitesse depuis quelques années et dont le bilan financier se révélait souvent médiocre voire catastrophique pour le producteur. L’année dernière, le marché s’est montré plus ouvert, les prix mieux orientés, la très forte hausse des prix des pommes de terre de conservation et ses faibles stocks de report (limitant les risques de concurrence entre vieille et nouvelle récoltes) semble avoir redonné confiance aux producteurs. Ainsi, les surfaces consacrées aux primeurs en Bretagne ont progressé de 13 % avec 850 ha pour les départements bretons, essentiellement Côtes d’Armor et Finistère, les autres bassins étant stables. Comme pour d’autres cultures, la météo de ce printemps a autorisé des récoltes précoces. Si les prix n’ont pas beaucoup évolué par rapport à 2010, l’abondance de l’offre en tout début de campagne a permis une augmentation de la recette pour le producteur. Depuis, on est entré dans la période des primeurs lavées, demandées par la GMS et la caractéristique « peleuse » ne sort plus guère de son aire de production, bretonne surtout. Le négoce est aux achats ce qui laisse supposer de bonnes dispositions de la part de la distribution et peut-être le renouveau de la primeur.