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Really black friday

Black friday, big week-end, black friday week, peu importe le nom que lui ont donné les distributeurs, le phénomène importé des États-Unis semble avoir pris de l’ampleur cette année (en 2015, touché par les attentats, le moral des Français n’était pas à la fête). Il y avait foule dans les magasins le week-end dernier pour profiter des promotions sur les vêtements et la hi-fi, mais pas seulement. 30 %, 40 % de remise sur du foie gras du Sud-Ouest chez Auchan, un foie gras offert (toujours du Sud-Ouest) pour un foie gras acheté chez Intermarché ou encore 50 % d’économie sur du foie gras de canard cru et même 60 % sur du saumon fumé d’Écosse avec la carte de fidélité chez Carrefour Market. C’était à qui ferait la meilleure enchère au prix bas. À en oublier que la région du Sud-Ouest a subi un arrêt de plusieurs mois de la production de palmipèdes gras pour cause d’influenza aviaire et que les fumeurs de saumons connaissent des prix de matière première très élevés. N’y a-t-il pas d’industriels et de salariés derrière ces produits, étranglés par des coûts en forte hausse ? Pourquoi jouer ce jeu dangereux de la promotion sur des produits à forte valeur ajoutée et ne pas défendre leur vraie valeur auprès du consommateur ? Le consommateur lambda est très peu au courant des efforts considérables réalisés ce printemps et cet été par la filière foie gras pour assainir la filière et tenter d’éradiquer l’influenza aviaire. Il n’a pas conscience qu’un certain nombre de salariés dans les outils industriels se sont retrouvés au chômage technique. Mais si on lui expliquait et qu’on lui disait pourquoi il doit payer son foie gras plus cher, il le comprendrait sûrement. Le consommateur se veut de plus en plus citoyen en quête de produits locaux, bio. Une tendance dans laquelle la grande distribution s’engouffre allègrement. En revanche, l’essor de la « promotion à tout va » qui pénalise les PME agroalimentaires réparties sur tout le territoire français va complètement à l’encontre de l’émergence d’un consommateur-citoyen et du discours responsable de certaines enseignes. Arrêtons le massacre.

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