Quels marchés carnés pour l’année 2009 ?
Les disponibilités en viande bovine s’annoncent bonnes. A l’occasion de la sortie de son rapport annuel sur le marché des produits laitiers et carnés, l’Office de l’élevage a livré ses prévisions pour 2009. La décapitalisation en vaches laitières devrait se poursuivre à l’échelle de l’UE. Les abattages de JB pourraient se maintenir, grâce à des disponibilités en veaux mâles : à la croissance du cheptel européen de vaches allaitantes s’ajoutent les veaux croisés qui n’ont pu être engraissés en filière courte. Globalement, la hausse de la production européenne de gros bovins finis devrait être modérée. Elle serait un peu plus marquée dans l’Hexagone, entre + 1 % et + 2 %. Conséquence de la crise FCO, certains éleveurs allaitants français pourraient être découragés et réduire leur cheptel de vaches. Les prix des bovins maigres devraient repartir à la hausse, avec la reprise de l’export. Ceux des bovins finis pourraient connaître une évolution inverse. En ce qui concerne la consommation, la crise incite à la prudence. L’office table sur une production européenne de veau en recul. De bonnes disponibilités sont en revanche annoncée dans l’Hexagone, avec une hausse des naissances en 2009.
Le porc plus cher
En porc, la décapitalisation dans l’UE entraînera une diminution significative de la production en 2009, de l’ordre de - 2 %. Cela devrait orienter les prix à la hausse, entre + 10 % et + 15 %. Un redressement des cours freiné par une baisse de la demande européenne. Si la consommation française de porc est annoncée stable, les exportations sont prévues en recul d’à peu près 10 %. En l’absence de restitutions, les opérateurs seront confrontés à une rude concurrence des Etats-Unis et du Brésil et la crise économique devrait réduire la demande sur les marchés internationaux.
L’office prévoit une faible croissance de la production européenne de volaille. S’agissant des exportations françaises, la perte de marchés intracommunautaires pourrait être compensée par un développement des expéditions vers le Moyen-Orient, à condition que la demande mondiale conserve son dynamisme. En raison de son prix abordable, la volaille ne connaît pas la crise.