Aller au contenu principal

Projet TJB : La Corrèze veut engraisser ses broutards


> 200 à 300 bestiaux pourraient être engraissés localement.
Face à une filière italienne qui s'essouffle, la FDSEA de Corrèze a un projet : TJB. Il s'agirait d'engraisser les broutards sur place pour produire de très jeunes bovins.

Chaque année, quelque 37000 broutards quittent la Corrèze pour l'Italie. Ces veaux de 7 à 8 mois y sont engraissés durant près d'un an pour produire une viande rouge à destination du marché européen. Mais, depuis quelques années, ce débouché est en perte de vitesse. « Moins 2 à 3 % par an, femelles et mâles confondus », précise Gilles Lavergne, président de la section bovine de la FDSEA de Corrèze. Dans cette perspective, il avance l'idée de mettre en place une production d'animaux de 12 mois – avec une viande un peu plus rosée. L'abattage et la transformation se feraient localement. Une partie de la production serait orientée vers le marché des collectivités (cantines scolaires, maisons de retraite…) via le dispositif Agrilocal 19. Ce projet, nommé TJB (pour très jeune bovin), s'appuie également sur la Grèce, la Turquie et l'Algérie qui constitueraient un autre débouché pour les carcasses corréziennes. Pour l'heure, un appel aux éleveurs a été lancé. « Il faudrait commencer avec 200 à 300 bêtes », explique Gilles Lavergne qui entend privilégier la qualité avec de petites unités soucieuses du développement de chaque animal. Cinq éleveurs se sont déclarés partants. Une rencontre avec les abatteurs est prévue pour le mois de juin. La chambre d'agriculture se propose d'accompagner la démarche ; les éleveurs devront être le plus autonomes possible au niveau de l'alimentation. Une petite production de maïs serait un plus et de légères interventions sont à prévoir sur les bâtiments. Et Gilles Lavergne de préciser que seule la mesure agroenvironnementale « engraissement » serait envisageable pour la Corrèze. Un point qui pourrait bien contribuer à la réussite du projet TJB.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

vaches attendant derrière une barrière
Les prix des vaches calent, mais pour combien de temps ?

La hausse des prix des vaches a été moins marquée en semaine 43, avec même quelques baisses sur certains marchés qui se…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio