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Produits tripiers : les tripes, c’est pas seulement chic

Le bilan de la communication menée par les tripiers depuis la crise de 2001 est positif. Elle sera prolongée au deuxième semestre 2006. Mais les professionnels veulent toucher un plus vaste public.

La Chambre nationale de la triperie française a tiré un bilan positif des campagnes de communication qu’elle mène depuis 2001 et qui ont contribué à sortir le secteur de la deuxième crise de l’ESB. Lors de son assise annuelle, mercredi dernier, la CNTF a présenté un document de synthèse réalisé par l’agence de communication VFC, dans lequel celle-ci suggère de continuer en 2006 « le travail d’image de fond engagé depuis 2001 : rajeunissement et modernisation des produits tripiers».

Les détaillants, grossistes et abattoirs réunis dans la CNTF ont en effet tout lieu de se réjouir du résultat des différentes actions qui ont été menées depuis bientôt cinq ans. Le mois de novembre « mois des produits tripiers», durant lequel les restaurateurs sont invités à mettre en avant ces produits, est un rendez-vous « qui s’ancre de plus en plus dans l’esprit des prescripteurs», estime VFC. L’agence relève « un retour des produits tripiers à la carte des restaurants très nettement identifiable, dont l’ouverture de deux établissements parisiens spécialisés en produits tripiers».

Autre réussite notable de la communication choisie: l’expression « produits tripiers», que les professionnels souhaitaient imposer à la place de celle « d’abats», est désormais passée dans le langage courant des gastronomes. Selon VFC, le choix d’une communication décalée, avec le slogan « les tripes c’est chic», le recours à des dessinateurs à la mode, etc s’est révélée payante et doit être prolongée en 2006. Il faut « surprendre, faire rire, prendre la parole en inscrivant les produits tripiers dans un mode de communication qui sorte résolument des sentiers battus», écrit l’agence. La plupart des actions seront ainsi reconduites et approfondies cette année, à destination des «leaders» d’opinion (media, restaurateurs) mais aussi des points de vente et de la restauration.

GMS : une mobilisation imparfaite

Car si la communication a réussi à améliorer l’image des produits tripiers, « la mobilisation des enseignes de la grande distribution reste imparfaite», reconnaît VFC, qui note également que la consommation des produits moins connus est insuffisante et que le taux de pénétration des produits tripiers chez les jeunes, en augmentation, « est encore relativement bas». L’une des priorités du prochain programme de communication qui démarrera en 2007 sera de renouer avec la restauration sociale, qui fût un marché important de la triperie, et de renforcer ses relations avec la grande distribution, avec laquelle les opérateurs rencontrent des difficultés (LM du 30 juin). La profession compte s’appuyer pour cela sur un programme d’amélioration de la traçabilité et de définition des critères microbiologiques.

Un «dispositif d’identification du métier d’artisan tripier» (sous la forme notamment de tabliers communs) est ainsi en train d’être mis en place. Trois tripiers l’ont adopté à Paris. La France compte 220 artisans tripiers, dont 99% sont des non-sédentaires, selon la CNTF.

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