Produits frais : la restauration appelée à plus de transparence
Les conditions d’élaboration des plats, notamment l’usage ou non de produits frais, pourraient devoir être précisées aux consommateurs par le secteur de la restauration, selon un amendement du député UMP Fernand Siré. Ce dernier a été voté lundi à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi sur la consommation, actuellement discuté en première lecture. S’il est définitivement adopté en l’état, les établissements devront ainsi informer leurs clients sur la manière dont le plat a été élaboré, que ce soit avec des produits frais, en conserve ou surgelés. Cet amendement n’est pas sans rappeler le label « Maître restaurateur » créé en 2008, dont le cahier des charges prévoyait que les produits travaillés dans les restaurants soient de saison, de terroir et surtout frais. Alors que l’objectif affiché à l’époque était de rassembler 7 500 restaurateurs en 2015, le label ne regroupe à l’heure actuelle que 2 000 établissements. Si le Synhorcat se félicite de la sortie de ce projet, l’Umih (syndicat majoritaire chez les restaurateurs) ne l’entend pas de la même manière et déplore le manque de concertation. Un arrêté gouvernemental devra préciser « les modalités d’information des consommateurs ». Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État à la Consommation, organisera « rapidement » une réunion de concertation pour « trouver les moyens d’appliquer ce dispositif ».