Produits fermiers : la DGCCRF révèle les dérives de l’été 2007
Le terme « fermier » fait l'objet d'un véritable engouement des consommateurs. « Mais certains professionnels n'hésitent pas à dévoyer le mot de son sens », prévient la DGCCRF dans un récent communiqué. « Le terme “fermier” épouse les préoccupations écologiques des consommateurs, de plus en plus méfiants envers les productions industrielles. Le risque d'une utilisation abusive par certains est d'autant plus grand », écrit-elle dans sa dernière revue trimestrielle « concurrence&consommation ». L'été dernier les inspecteurs des Fraudes ont mené l'enquête. Résultat : sur 1251 contrôles, les enquêteurs ont dressé 18 procès-verbaux, effectué 45 rappels de réglementation et adressé 71 notifications d'information réglementaire. Parmi les exemples de publicité mensongère et de tromperie, la DGCCRF cite un abattoir breton vendant des veaux « fermiers, élevés au lait » dans le cadre d'un label déclassé ou encore un producteur fermier corse qui utilisait des laits extérieurs à l'exploitation pour la fabrication du Brocciu fermier. En Auvergne, un procès-verbal a également été établi à l'encontre d'un syndicat ayant mis en vente des fromages désignés comme « au lait cru AOC » alors qu'il s'agissait de fromages issus de l'industrie laitière, traités par thermisation. «En définitive, cette enquête a révélé que le qualificatif fermier, malgré d'inévitables dérives, était souvent utilisé à bon escient et que ces produits ne nécessitaient pas une attention plus appuyée que celle portée aux produits non fermiers», conclut toutefois la DGCCRF. Elle souligne que plusieurs régions travaillent en relation soutenue avec les chambres d'agriculture qui apportent leur concours, en particulier avec la charte « Bienvenue à la ferme ».