Produits bio : quand le biscuit s’y met aussi
Après Danone et Candia en produits laitiers ou Cémoi dans le chocolat, c’est au tour d’une marque nationale de biscuits de se lancer sur le marché des produits bio. Propriété du groupe américain Kraft Foods depuis début 2008, l’entreprise entend bien « faire croître ce segment » en s’appuyant sur une nouvelle marque baptisée « La Clé des Champs ». Lancée le 20 janvier prochain, la dix-neuvième marque de LU espère capter de nouveaux consommateurs et développer ce segment principalement occupé par Bjorg (15 M€) et les marques de distributeur. Si le marché des produits biologiques garde un taux de pénétration important en France (60 %), celui du segment des biscuits est encore limité (15 %). Ce segment représente pourtant un chiffre d’affaires de 38 millions d’euros et 39 % de croissance, selon LU France. Mais l’offre française ne répond toujours pas à la demande. « Il y a une vraie problématique sur l’offre de matières premières, qui nous oblige à chercher notre sourcing en Europe. », explique Antoine Portman, directeur marketing biscuits de LU France. La marque a choisi d’incorporer dans ces recettes des ingrédients 100 % biologiques et aller au-delà des 95 % demandés pour justifier du logo AB.
2 ans de recherche
L’approvisionnement hors de France a bien sûr un coût, qui s’ajoute aux contraintes de fabrication liées à l’agriculture biologique. Les quatre références de la nouvelle marque de LU (citron, framboise, chocolat au lait et chocolat noir) seront commercialisées à un prix « deux fois voire deux fois et demie supérieur à un produit équivalent standard », précise le directeur marketing, soit un PVC de 2,60 euros pour environ 156 grammes. Le développement de cette marque est issu de deux années de recherche et du lancement d’une première gamme baptisée « L’Arbre à biscuits » destinée aux magasins spécialisés. Ces produits sont fabriqués sur le site de LU basé à Château-Thierry, dans l’Aisne, qui est doté d’une capacité globale de 3 000 tonnes. « Si notre marque atteint un niveau de croisière de 1 500 tonnes, cela sera un beau succès », estime Antoine Portman.