Prix du lait : nouvelle fièvre dans l'Ouest
L'accord sur le prix du lait du 1 er décembre ne passe toujours pas chez les minoritaires. La Confédération Paysanne et de la Coordination Rurale l'ont fait savoir en Bretagne, mardi. Au menu : pas d'actions coup de poing mais des rencontres effectuées dans le calme avec les élus (tous d'obédience FDSEA) des chambres d'agriculture. Dans le Finistère, les représentants des deux syndicats rejettent la présentation faite de l'accord par la FNPL, estimant que le seul syndicat invité aux négociations « a accepté le 1 er décembre les mêmes propositions qu'il avait refusé un mois avant » . Pour stopper cette spirale de prix à la baisse, les deux syndicats (pour la première fois unis sur une action) réclament le renforcement des quotas pour qu'ils puissent être modulés en permanence, à la hausse comme à la baisse en fonction de la demande. « Les 2 % d'allocation provisoires prévues en fin de campagne, nous n'en voulons pas », a clamé Vincent Pennober, secrétaire général de la Confédération Paysanne du Finistère. Le président de la chambre d'agriculture du Finistère et de Bretagne, Jacques Jaouen leur a promis de relayer leurs demandes au niveau régional. Il les a aussi invités à la réunion sur l'avenir de la filière laitière que la chambre régionale compte mettre sur pied dans les prochaines semaines. Mais Jean-Michel Favennec (Coordination Rurale) garde dans un coin de sa tête l'idée d'une action, la plus large possible. Elle pourrait être européenne, comme le laisse entendre le mouvement syndical paneuropéen European Milk Board auquel adhère la Coordination Rurale. Son mot d'ordre ? Un litre de lait à 40 centimes. Pour y parvenir, Jean-Michel Favennec prône la suspension des livraisons de lait aux industriels.