Prix du lait : la tension remonte d’un cran dans l’Ouest
Dans l’Ouest, la tension est montée d’un cran, lundi, au sujet du prix du lait. A l’issue d’une rencontre organisée en Vendée, la FRSEA et les JA de l’Ouest ont donné jusqu’à vendredi 27 aux coopératives laitières GLAC (Charente-Maritime) et Eurial-Poitouraine (Loire-Atlantique), pour qu’elles reviennent sur leur décision de payer le lait moins cher de 20 à 30 euros/1000 litres, sur toute la durée du premier trimestre, soit sous le prix plancher fixé dans l’accord signé le 1 er décembre dernier. Les syndicalistes ont balayé d’un revers de main les arguments des coopératives, selon lesquels ce prélèvement serait intégralement reversé aux producteurs sur le second trimestre 2009, lorsque les prix du lait chuteront. GLAC et Eurial-Poitouraine collectent notamment en région Charentes-Poitou, où une trop brutale baisse du prix du lait (entre 70 et 100 euros/1000 litres, selon les prévisions) risque d’accélérer la déprise laitière déjà prégnante, disent-elles. Mais pour la FRSEA et les JA de l’Ouest, pas question de transiger : « Si on accepte çà, c’est la fin du cadre interprofessionnel », dit Joël Limouzin, président de la FRSEAO. Celui-ci préconise par ailleurs des alliances entre entreprises pour mieux peser face à la grande distribution, et appelle les élus à faire pression sur le gouvernement pour que « l’observatoire des marges se mette enfin en place. » Le syndicalisme se déclare prêt à engager le bras de fer avec les coopératives, si celles-ci maintiennent leur position. Au besoin avec la même détermination dont les agriculteurs avaient fait preuve, au cœur de l’été 2008 contre la décision d’Entremont Alliance de baisser le prix du lait.