Prix de l’énergie : la grogne s’amplifie
«La hausse des prix de l'énergie étrangle aussi les producteurs de légumes !», a rappelé jeudi dans un communiqué de presse, la fédération des producteurs de légumes (FNPL). «Les agriculteurs sont non seulement concernés par l'augmentation du prix des carburants mais aussi par celle de tous les dérivés du pétrole, engrais, plastiques...qu'ils utilisent quotidiennement», déclare de son côté Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, interviewé sur le site internet du syndicat. L'issue du bras de fer engagé par les pêcheurs sur la hausse du prix des carburants crée des émules. Hier des agriculteurs bretons se sont à nouveau associés à des pêcheurs pour mener une opération escargot sur la RN12, près de St-Brieuc (lire LM du 26/05). Et ces actions pourraient se multiplier dans les jours qui viennent.
La FNSEA réclame «un plan général de baisse des charges», avec à titre d'exemple l'exonération à 100% de la taxe sur le foncier non bâti. Sur le plus long terme, le syndicat demande à Michel Barnier de convoquer «une réunion pour jeter les bases d'une nouvelle approche de la consommation énergétique dans [les] exploitations, par exemple réfléchir à un carburant professionnel». Les serristes estiment, plus particulièrement, leur situation très proche de celle des marins-pêcheurs. « Le gouvernement de la France doit exercer son devoir d'assistance à entreprises en danger, poursuivre et amplifier ses efforts en faveur de l'adaptation des entreprises serristes françaises», écrit la FNPL, au moment où la Commission européenne s'apprêterait à relever les quotas d'importation de tomates marocaines. Rien n'est encore fixé, mais la FNSEA pourrait s'associer à la mobilisation unitaire du lundi 2 juin, lancée par les routiers, les taxis et les ambulanciers (annoncée hier par Europe 1).