Prix alimentaires : encore des efforts à faire
Le Conseil Economique et Social, a adopté hier en séance plénière le rapport sur la formation des prix alimentaires de Christiane Lambert. Ce troisième rapport depuis 2007 met en lumière trois types de rapports de force entre les acteurs du secteur qui jouent sur les prix à la consommation : les grands groupes fournisseurs qui sont en position de piloter leurs prix en rayons, la grande distribution qui impose sa politique de prix aux PME fournisseurs, et les marques de PME qui subissent les marges arrière pilotées par la distribution. Huit familles de produits (le lait, le beurre, les fruits et légumes, le steack haché, le rôti de porc, les côtes de porc, le jambon et le pain) ont été disséquées. Parmi les nombreuses propositions, ce rapport préconise de « lutter contre le démantèlement des mécanismes de régulation de la PAC», «d’inventer de nouveaux outils de gestion des risques» et « une préférence communautaire rénovée afin de lutter contre les distorsions de concurrence avec les pays tiers ». Pour rééquilibrer les rapports de force, Christiane Lambert propose notamment l’obligation réciproque dans la communication des informations financières et souhaiterait un consensus sur les indicateurs de mesure de prix, entre les représentants de tous les acteurs.