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Primeurs 2003 : les grands Bordeaux à la hausse

La reprise vient des grands crus. Avec une véritable flambée pour certains d’entre eux, comme Mouton-Rothschild ou Margaux. Les Américains, après deux ans d’absence, marquent le plus grand intérêt pour le millésime 2003.  

Après deux années consécutives de baisse, les professionnels bordelais se félicitent de voir les prix des primeurs 2003 repartir à la hausse pour les vins « stars » et pour les châteaux moins connus qui ont tiré profit de la canicule exceptionnelle et reçu des notes excellentes des dégustateurs. Certains, comme Phélan Segur, affichent +35 %, comparé à 2002, mais l’on s’attend à des hausses encore plus importantes du côté des premiers grands crus comme Mouton-Rothschild ou Margaux. Signe de la disparité qui, de l’avis général, marque le millésime 2003, certains ont en revanche maintenu les prix de 2002, d’autres ont baissé leurs tarifs. Sur les quelque 400 vins vendus en primeur, « environ 60 à 70 étiquettes ont décollé », selon Philippe Casteja qui gère la société Borie Manoux. « Le marché est très sélectif, on est dans une campagne à deux vitesses : certains vont très bien vendre, d’autres pas », résume un négociant bordelais.

Alors que les Américains, après deux ans d’absence, marquent le plus grand intérêt pour le millésime 2003, Christophe Reboul Salze, de la société « The wine merchant », spécialisée dans la vente des grands crus classés, va jusqu’à parler de « frénésie » pour les crus les plus célèbres et les mieux notés. « La demande converge sur les très grands vins et surtout sur les marques dotées d’une image de produits de luxe qui attire une clientèle internationale avide d’identification et de codes sociaux», explique le courtier Laurent Quancard. Car les grands crus qui attiraient autrefois une clientèle d’Européens et d’Américains aisés ont réussi, depuis les années 90, à s’imposer comme un « must » chez les plus riches, en Asie, dans les pays de l’Est ou en Amérique latine.

Manque de lisibilité et contexte incertain

« La force de Bordeaux, c’est d’avoir une centaine de marques avec une notoriété exceptionnelle dans différents pays du monde entier, c’est comme pour les parfums de femmes, il y a un vrai marché pour le très haut de gamme», estime Patrick Bernard, de la société Millésima. Parallèlement à la notoriété, l’autre facteur d’attraction, plus aléatoire, repose sur l’appréciation des dégustateurs, et notamment celle du critique américain Robert Parker qui fait la pluie et le beau temps sur le marché Outre-Atlantique. Fin avril, lors de la semaine de dégustation des primeurs, les professionnels parlaient tous d’un millésime très disparate, avec des vins exceptionnels et d’autres beaucoup moins réussis du fait des conditions météos extrêmes.

Les ventes en primeurs qui concernent un demi-millier de grands noms -soit moins de 5 % en volume de la production bordelaise- consistent à vendre le vin encore en barrique plusieurs mois avant sa mise en bouteille, ce qui donne au propriétaire une avance de trésorerie et permet théoriquement à l’acheteur d’obtenir un meilleur prix qu’au moment de la commercialisation. « Mais si le prix est le même en primeur et à la livraison, ça ne présente aucun intérêt », souligne un négociant bordelais qui dit rester « très prudent » en raison du « manque de lisibilité » dans un contexte économique global incertain.

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