Aller au contenu principal

Pourquoi un tel désamour ?

Moins sûrs pour la santé que les produits d'hygiène, les jouets, les vêtements en fibres synthétiques, les compléments alimentaires, les médicaments ou encore l'air extérieur… Les aliments transformés ont encore perdu des points dans la perception qu'en a le consommateur. Selon le dernier baromètre Anses-Crédoc, seuls 35 % des Français jugent les aliments issus des industries alimentaires comme sûrs pour la santé (contre 39 % en 2011 et 2013) contre 79 % pour les aliments frais*. Dans le même laps de temps, leur confiance a fortement augmenté envers les médicaments (de 41 à 54 %), malgré le scandale du Mediator… Pourquoi un tel désamour pour l'industrie agroalimentaire ? « Peut-être la population a-t-elle toujours à l'esprit le scandale de la viande de cheval de 2013 ? Ou l'engouement actuel autour des produits “ naturels ”, “ bio ” et le retour à une alimentation plus “ locale ” disqualifient-ils, chaque année un peu plus, les aliments transformés aux yeux des Français ? », s'interroge le Crédoc. Qui, travaillant de près ou de loin dans l'agroalimentaire, n'a pas vécu ces expériences : se retrouver, un samedi soir, à défendre ce secteur face à des amis persuadés de se faire empoisonner à longueur de temps par des industriels cupides ? Ou être pris à parti lors d'un déjeuner de famille à propos du dernier reportage télévisé sur la face cachée du lait ou du dernier ouvrage à charge contre l'industrie de la viande ? Cette mauvaise image, bien souvent non méritée, coûte cher à l'industrie qui peine de plus en plus à revaloriser ses produits auprès du consommateur (et de la grande distribution). Ce problème doit être pris à bras le corps : ouverture d'usine (le week-end dernier pour certains lors des Journées du patrimoine), opération transparence, implication des salariés. Patrons de l'agroalimentaire, vous êtes fiers de votre industrie, non ? Alors montrez-le !

* Enquête réalisée en face-à-face entre décembre 2014 et janvier 2015, auprès d'un échantillon représentatif de 2 000 personnes, âgées de dix-huit ans et plus.

Les plus lus

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Cotation du porc en  Allemagne, Production, classe E en €/kg
Porc : un marché en manque d’impulsion à la veille de Pâques 

Le marché du porc européen manque de tonicité à l’approche de Pâques.  

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

vue de haut, une carte de France dessinée avec du blé, du beurre, des oeufs, de la viande, du fromage, des pommes, des tomates, du soja, du saumon
Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un rapport du gouvernement évalue la souveraineté alimentaire de la France et dévoile des zones de fragilité préoccupantes.…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio