Pourquoi les filières des viandes blanches françaises déclinent
Une somme de petits écarts finit par faire une grosse différence, telle est la conclusion d’une analyse de la compétitivité des filières des viandes blanches françaises, présentée au dernier Conseil spécialisé de FranceAgriMer et rendue publique ce matin. « Notre offre manque de rationalisation, de cohésion. La filière française est trop atomisée, ce qui pénalise sa compétitivité sur les produits standards et handicape l’investissement », a déclaré Yves Trégaro, de la direction Marchés, études et prospective, soulignant l’essor de la filière volaille outre-Rhin. Les Allemands s’appuient sur du poulet standard adapté à la découpe, des lignes dédiées pour la RHD. Contrairement aux pays du nord de l’Europe, la coopération verticale entre tous les stades de la filière fait défaut en France. L’étude, menée par le cabinet AND, pointe la multiplication des cahiers des charges avec la GMS. Des gammes de produits trop larges entraînent des surcoûts. Elle souligne aussi l’environnement français peu attractif, avec une administration parfois zélée dans la mise en oeuvre de la réglementation européenne, des banques frileuses. Quelques pistes sont avancées. Une concertation doit être menée sur la question de la main d’œuvre, pour réduire l’écart de coût avec l’Allemagne. La rénovation des bâtiments s’impose.