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Pour l’Insee, les variations de prix sont « d’ampleur modérée »

Abondamment reprises dans les média, les hausses de tarifs des produits alimentaires sont à relativiser selon l’institut, qui a décrypté ces évolutions depuis l'automne dernier.

Personne en France ne conteste la hausse du coût de l’alimentation. Entre février 2007 et février 2008, les prix alimentaires ont cru de 5 %. Mais certaines hausses excessives ou sorties de leur contexte ont déformé la vision globale sur le sujet. Pour l’Insee, qui présentait hier une étude sur les variations de prix, « les variations restent dans leur majorité d’ampleur modérée ». L’Institut national de la statistique et des études économiques a suivi tout particulièrement 5 produits parmi le millier qui permettent d’établir l’indice des prix : la bavette de bœuf, la baguette (ordinaire), le beurre, les pâtes alimentaires et la lait UHT demi écrémé. Sur la base des 100 à 500 relevés de prix effectués chaque mois, l’Insee observe que le prix est demeuré stable pour 90 % des relevés concernant la bavette et la baguette, de novembre 2007 à janvier 2008. La stabilité ne représente plus que 25 % des relevés pour les trois autres produits. Entre novembre et janvier, lait, beurre et pâtes ont vu leur prix augmenter de 9 % en moyenne. Les variations à la baisse et (surtout) à la hausse sont particulièrement fortes sur ces produits (de -14,6 à 42,3 % pour le lait, -33 à +68,9 % sur le beurre et -15,9 à 48,6 % pour les pâtes alimentaires), mais « pour spectaculaires qu’elles soient, les fortes augmentations restent somme toute peu nombreuses » nuance l’Insee. De novembre 2007 à janvier 2008, « les hausses de prix supérieures à 40 % concernaient moins de 2 % des relevés de prix dans le cas du beurre, moins de 1 % dans celui du lait et 6 % pour les pâtes. Les augmentations de prix sont en grande majorité de moindre ampleur. Elles se situent approximativement, pour le beurre, les pâtes et le lait, entre 5 et 20 % pendant cette période ».

L’enquête de l’INC est restée dans les mémoires

Le petit nombre d’évolutions de faible ampleur, c’est-à-dire inférieures à 5 % « pourrait s’expliquer par le coût d’un changement de prix » selon l’Insee (modification des fichiers de prix, de l’étiquetage, des catalogues). Cet argument laisse cependant perplexe, la raison étant plutôt à aller chercher dans un très fort renchérissement des matières premières, répercutés directement dans les produits à base de céréales ou de lait. En commentant l’évolution actuelle des prix de l’alimentaire, le directeur général de l’Insee Jean-Philippe Cotis a implicitement critiqué certaines associations de consommateurs, qui ont contribué à renforcer les différences de perception entre l’inflation réelle et perçue, en mettant en avant des hausses isolées. La récente enquête de 60 millions de consommateurs, qui concluait à une augmentation de 44 % du jambon Fleury Michon, était dans toutes les têtes. Sérieusement remise en cause, notamment au niveau de la méthodologie (tarifs relevés sur les sites de vente en ligne notamment) cette enquête a fait couler beaucoup d’encre. D’autant qu’au niveau du consommateur, les tensions fortes sur le revenu disponible conduisent à une plus grande attention. Les distributeurs l’ont bien compris, puisque l’Insee note qu’en période de forte inflation, les hausses mensuelles sont « majoritairement modérées », mais plus fréquentes.

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