« Poulets du Gers doit être une marque leader »
LM : Quelle place occupe le Label Rouge fermier du Gers chez Gastronome ?
Franck Clavier : Le groupe Gastronome, qui travaille des produits multi-bassin et multi-origine, est confronté à la demande du marché. Pour y répondre, la segmentation produits pourrait reposer sur une marque forte, Douce France, une ou plusieurs MDD, un premier prix et des marques de terroirs. Parmi celles-ci, la marque Gers est la seule à posséder une dimension nationale et un potentiel suffisant pour jouer le rôle de marque leader, susceptible de tirer la large gamme des autres labels rouges du groupe qui ont, pour leur part, un rôle de proximité à jouer. Mais pour l’instant, la marque Gers n’est qu’une référence comme une autre pour Gastronome.
LM : Vous pensez donc que Gastronome ne met pas suffisamment les produits Gers en avant ?
Franck Clavier : Vivadour/Volgers est un partenaire sans équivoque de Gastronome et nous avons beaucoup de respect pour le travail de restructuration qu’il met en œuvre. Mais nous aimerions aussi qu’il mette en place la stratégie que je viens d’évoquer. Pour l’instant, nous en sommes au stade des discussions. Les acheteurs de la GMS, qui visitent régulièrement nos élevages, s’étonnent d’ailleurs de l’hésitation de Gastronome à mettre en avant la marque Gers qui bénéficie d’une belle notoriété, grâce à 30 années de communication grand public.
LM : Votre production de Volailles fermières du Gers et du Sud-Ouest Label Rouge a baissé de 11 % en 2005-2006 Parallèlement, la production de volailles festives de Noël a progressé de 4,5 % et les volailles standard de 3,7 %, êtes-vous prêts à remonter la pente ?
Franck Clavier : Suite à la crise de l’influenza, les commandes de Gastronome ont en effet baissé, mais la force d’une filière comme celle du Gers est qu’elle sait encaisser les coups. Nos 650 producteurs restent motivés pour se développer.
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