Poulet : net repli des exportations françaises
Œufs : Deux tendances mardi en France. Certains opérateurs —plutôt à jour avant l’Ascension— se disaient proches de l'équilibre, les retards d’enlèvement liés au long week-end étant en partie compensés par des commandes de réassort jugées correctes sans plus, en particulier de la part des grossistes voire de la distribution. La majorité des professionnels parlait néanmoins d’un commerce toujours aussi morose et difficile. Les stocks continuaient de progresser dans les centres comme dans les élevages, les offres étant alourdies par les invendus du pont de l’Ascension et la demande ne présentant pas de signes de reprise, que ce soit en magasins, à l’industrie ou à l’export. Dans ce contexte, les cours ont oscillé entre maintien et fort repli selon le calibre et l’opérateur considérés.
La tendance demeure lourde cette semaine en Europe. Néanmoins, la baisse des cours semble vouloir ralentir en œufs pour la consommation, tandis qu’un plancher pourrait avoir été atteint du côté de l’industrie.
Volaille : Selon Agreste, les exportations françaises de viandes et préparations de poulet ont reculé de 8,2 % en février par rapport au même mois de 2015, à 29 600 tonnes équivalent carcasse (téc). En cumul sur les deux premiers mois de l’année, ce sont 64 700 téc qui ont été expédiées, soit 2,9 % de moins qu’un an plus tôt. Selon les opérateurs, plusieurs paramètres expliquent cette tendance, à commencer par la grippe aviaire qui —bien qu’absente des régions de production du poulet destiné à l’export— a incité certains pays à limiter leurs achats. À cela s’ajoutent un regain de concurrence du Brésil et, dans certains pays, un contexte intérieur difficile (baisse des revenus pétroliers, guerre au Yémen).
Entre 2014 et 2015, les exportations françaises ont progressé de 3,3 %, rappelle Agreste, selon qui sur les 14 200 téc supplémentaires écoulées, 1 900 téc ont pris le chemin de l’Europe et 12 300 téc celui des pays tiers.