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Porcs : l’embellie printanière a débuté

Après de longues semaines de morosité, le marché du porc semblait enfin sortir de sa torpeur pour la première semaine de mai. Les prix étaient en hausse, pour le vif comme pour la découpe..

Depuis la mi-mars, les cours n'ont cessé de baisser, jusqu'à franchir le seuil de l'euro symbolique pour la dernière cotation d'avril. Un marché trop lourd, une consommation en perte de vitesse et des difficultés à l'exportation avaient achevé de plomber le marché.

Selon les derniers chiffres communiqués par le SNCP, le recul de la consommation au 1er trimestre a atteint le niveau préoccupant de -8,1 % (dont -9,7 % pour la longe, alors que les ventes de jambon se maintenaient). Dans le même temps, les prix de détails annoncés par Sécodip ont augmenté de près de 5,80 %. Le record de hausse revient aux caissettes de côtes, avec des prix 10,26 % plus chers que l'année dernière. Cette évolution paraît surprenante vu les niveaux des cours, et ne permet certainement pas d'encourager la reprise de la consommation…

Début mai, le marché s’active enfin

Cette semaine, la tendance semblait enfin s'inverser. Après la nette tendance haussière donnée par l'Allemagne fin avril (+7 centimes), la cotation 54 TVM a augmenté de 6,5 centimes mercredi au MPB, et repasse ainsi la barrière de l'euro. Pour l'Ascension, elle situe à 1,060 euro/kg. Cette première augmentation pourrait être le signe de reprise du cycle d'augmentation des cours qui intervient tous les ans au printemps et qui se prolonge le plus souvent jusqu'au milieu de l'été.

En découpes, les ventes ont commencé à s'améliorer dès les derniers jours d'avril, avec l'arrivée d'une météo enfin printanière. Cette semaine, la demande était particulièrement active, avec un commerce concentré sur quatre jours. Les disponibilités se sont souvent montrées insuffisantes en longe, et en épaules. Les ventes de maigre ont nettement progressé, la poitrine n°1 s’est vendue sans difficulté, et le jambon a suivi la tendance. La saucisserie a enfin entamé sa saison de manière dynamique. Si les avis sur les ventes des GMS et charcutiers ce week-end sont encore partagés, avec des prévisions météo mitigées, les opérateurs attendent néanmoins une activité toujours importante la semaine prochaine, avec le lundi de Pentecôte qui restera malgré tout chômé pour une bonne partie de la population, et pour un certain nombre d'abattoirs de taille importante. Le but maintenant pour les entreprises est de revaloriser rapidement le prix de la découpe pour conserver une marge satisfaisante, dans l'attente de prochaines hausses du vif.

Les exportations sont à la traîne

Si les prix actuels du marché français permettent facilement de passer à l'export, il faut espérer que la demande de ce côté reprenne rapidement. Selon Paul Rouche, président du SNCP, la Corée et Japon ont quasiment arrété leurs achats depuis quelques semaines.

Si le marché ne reprend pas rapidement, «cela peut à terme pénaliser les entreprises, notamment sur la poitrine dont les stocks de congelé accumulés depuis le début de l’année sont importants».

Du côté de la Russie, les contrôles de trichines se mettent en place dans les abattoirs, et les entreprises les plus importantes devraient pouvoir reprendre leurs exportations d’ici le 15 mai. Depuis le début de l’année, M. Rouche estime que les entreprises françaises ont perdu de 30 à 35 % de leur chiffre d’affaires sur ce débouché.

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