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Porc : marché sous influence allemande

Le marché du porc n’a pas fini de surprendre les observateurs. Alors que le cours du vif a progressé fin septembre, il a replongé début octobre, après une forte baisse du marché allemand, et malgré des ventes correctes pour la découpe.

La demande s’est montrée très correcte pour une fin de mois de septembre, et le prix du vif a alors légèrement progressé.

Mais en fin de semaine 39, le cours allemand, jusque-là assez soutenu, a soudainement reculé de 8 centimes, entraînant dans son sillage les marchés belges et néerlandais. La fête nationale du lundi 3 octobre, conjuguée à des apports plus importants, a donné aux abattoirs une occasion unique de reprendre la main sur le marché.

Ainsi, alors que la production française s’attendait à un début de mois assez serein, la pression des abattoirs s’est accentuée la semaine dernière, favorisée par la grève de mardi. Le cours 54 TVM a reculé de 2,5 centimes lundi et de 3,6 centimes jeudi, pour s’établir à 1,089 euro/kg avant le week-end.

Demande très correcte pour la découpe

Pourtant, l’activité d’abattage est restée correcte, et malgré une perte estimée à environ 15.000 porcs mardi, elle devrait de nouveau atteindre 390.000 porcs dans la zone Uniporc Ouest.

De plus, les ventes sont correctes pour un début de mois, d’après les opérateurs de la découpe.

Les promotions, qui se prolongent encore cette semaine, ont permis d’accélérer les sorties de longe. La demande est également bien orientée pour les épaules et la poitrine. Malheureusement, les prix n’ont pas évolué, et la baisse du vif va de nouveau certainement entraîner quelques discussions sur les tarifs.

Pour l’instant, seul le jambon reste à la traîne, la marchandise française peinant à retrouver des parts de marchés correctes, alors que la concurrence à l’importation sur cet article est aujourd’hui très importante, notamment avec les jambons espagnols. Selon le SNCP, sur les huit premiers mois de l’année, les expéditions de viande espagnole sur le territoire français sont déjà en progression de plus de 20 % !

En revanche, après plusieurs mois difficiles, la demande à l’exportation vers les pays de l’Est semble s’être dernièrement réveillée, et les exportateurs espèrent que cette tendance se maintiendra pour la fin de l’année.

Hausse de la production attendue en Allemagne

Les perspectives pour les mois à venir sont plus que jamais incertaines.

Ainsi, si les effectifs devraient rester relativement stables en France et en Espagne, l’Allemagne vient de revoir ses prévisions. Alors qu’une baisse de 2 % de la production était attendue dans ce pays pour le quatrième trimestre 2005, le ZMP vient finalement d’annoncer qu’il faudra plutôt s’attendre à une hausse de 2 % de l’offre dans ce pays, qui est le premier producteur européen. Et l’évolution des cours allemands n’est pas sans influence sur le marché français, comme l’on vient encore très récemment de le constater.

De plus, la difficulté des opérateurs danois sur le marché japonais est aussi à prendre en compte. Le Danemark a perdu 22 % de ses parts de marché sur les 7 premiers mois de l’année, au bénéfice des exportateurs canadiens et américains. Les longes danoises supplémentaires sont expédiées vers le Royaume-Uni, alors que ce marché (avec les Pays-Bas) est normalement destinataire des excédents de longe française qui se forment traditionnellement en période hivernale.

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