Porc : l’appel des fabricants d’aliments à l’Etat et aux banques
Les fabricants bretons d’aliments du bétail appellent les pouvoirs publics et les banques à prendre des mesures d’urgence face à la montée du risque d’impayés des éleveurs de porcs, de plus en plus fragilisés par la crise, a fait savoir jeudi 7 mai leur syndicat, l’AFAB. « Nous les avons alertés il y a un mois lors d’une réunion avec le préfet de la région Bretagne, en vain », explique son président, Hervé Vasseur (CECAB). Cette filière absorbe 48,9 % des fabrications des firmes bretonnes (8,9 Mt d’aliments en 2008). En cette période de crise, les fabricants subissent l’allongement des délais de paiement des éleveurs, passés progressivement de 15 à 30 voire 45 jours. En d’autres termes, ils jouent le rôle de banquiers. « Nous savons qu’il y a des éleveurs qui ne pourront jamais payer », poursuit Hervé Vasseur. L’AFAB demande aux banques d’assouplir l’accès des éleveurs au crédit, voire de reporter des annuités d’emprunts. Parallèlement, l’AFAB réclame des pouvoirs publics leur intervention auprès de Bruxelles pour réactiver les restitutions à l’exportation. Seul un relèvement rapide et durable des cours du porc peut éviter, selon lui, un effondrement de la filière. Sans réponse rapide, certains fabricants menacent de cesser les « livraisons en aliments d’élevages en difficulté », souligne l’AFAB.